Magistral

Episode 1, on commence à manquer de produits du quotidien, sentiment de malaise, d'urgence. Episode 2, on n'a plus d'essences, tension, premier mort, Episode 3, les riches paniquent, et s'en sortent, pour le moment. Episode 4, la communauté autogérée n'y échappe pas. Episode 5, si vous n'y avez pas pensé avant, vous devez voir cette série.

L'effondrement c'est une plongée dans le "Et si". Et si à force de communication pour communiquer nos élites ne nous sauvaient pas de la catastrophe qui s'annonce ? Et si dans quelques années la situation devenait si intenable que le règne du chacun pour soi s’amorçait ? Comment réagirions nous en France ?

A travers les situations abordées, la réponse est claire, il n'y aura pas de héro. Et si certains tentent de remplir ce rôle ils n'arriveront pas à grand chose.
Pas de Rick à la Walking Dead, personne n'est parfait, chacun tente de réagir comme il peut. C'est dans cette dimension là que cette série touche l'exceptionnel. Les acteurs sonnent vrai, les plans séquences qui régissent chaque épisode nous happent avec eux. Du début à la fin on est sous pression, pas un épisode sans un rythme effréné, une réalisation toujours nickel, l'enchaînement des épisodes de 20 minutes fait qu'on engloutit cela en 3h, effet coup de poing garanti.

Au delà du message politique, au delà des partis pris, on a devant nous une œuvre brute, juste et époustouflante qui force le respect. On peut se plaindre de la pauvreté du cinéma Français, mais on ne peut pas nier cet incroyable enchaînement. Magistral.