Parlons déjà de la pâte artistique, pour moi c'est un grand coup de cœur.
Les paysages fixes combinés aux personnage mouvant font vraiment de l'effet et appuyent sur le côté mentale de l’œuvre. La confrontation permanente entre Sensei qui lui touché par la malédiction et l'âme pure de Shiva est saisisaisissante le noir confronté à la lumière blanche. J'aime beaucoup le character design, le duo de nos deux protaprotagonistes me rappel vaguement l'animé Mahou Tsukai no Yome.
Concernant la bande originale, le contraste se fait encore plus ressentir.
Des musiques très épurées avec du piano et parfois quelques cordes. Nous sommes de l'autre côté, dans la désolation sentimentale et la malédiction; alors que les musiques sont plutôt "angéliques". Cet écart volontaire instale un côté dimensionnel et rompt la temporalité des lieux où se déroule l'aventure.
Pour finir, côté scénario et avancement de l'histoire, au début l’œuvre paraît simple d'approche mais se complexifie par moments; j'en comprends la catégorisation seinen.
C' est un voyage spirituel et psychologique que nous offre Totsukuni no Shōjo. Chacun en tirera ses compréhensions personnelles. La fin de ce moyen-métrage nous laisse plutôt blême, ni triste, ni heureux, mais plutôt neutre. Quand à la suite de leur cohabitation, l'artiste laisse place à notre imagination...
C'est avec plaisir que je conseille de visionner ce court instant de magie et de réflexion.