Une pepite !
Cette série est jouissive. Elle ne se prend pas au sérieux, tout en évitant l’écueil d'un humour aseptise a l'usage des masses (ce qui vaut pour 99,9 % des séries). Elles sont rares les séries a...
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le 5 avr. 2013
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Le grand hôpital de Copenhague repose sur d'anciens marais qui servaient, jadis, aux blanchisseurs. Ils y étendaient de grandes pièces de tissu. La vapeur qui s'en dégageait enveloppait le lieu d'un brouillard permanent. L'hôpital y fut bâti des siècles plus tard. Les blanchisseurs ont fait place aux docteurs, aux chercheurs, aux plus grands cerveaux et à la technologie de pointe. Pour achever leur œuvre, ils l'ont nommé Le Royaume. Ignorance et superstition sont bannies à jamais du bastion de la science. L'arrogance et le mépris des forces spirituelles a peut-être trop duré. Car il semble que le froid et l'humidité soient revenus. Des signes de fatigue apparaissent au sein de cet édifice moderne. Aucun être vivant ne s'en doute encore, mais... les portes du Royaume s'ouvrent de nouveau.
Fin du préambule.
TING TONG. Je gesticule des bras sur mon vélo d'appartement à l'écoute du son ridicule du générique vieillissant de Riget (titre français "L'Hôpital et ses fantômes"), la série fantastique, comique et épouvante de Lars von Trier. Mon colocataire ne peut s'empêcher de rire. J'avais 2 ans jour pour jour à la sortie du premier épisode en 1994. Assez parlé de moi.
Les thématiques de Riget (Royaume en danois) apparaissent assez clairement lors du préambule précédent le générique de chaque épisode des deux saisons. La science est la nouvelle religion des Hommes. Les élites du domaine médical se moquent du surnaturel, produit de l'ignorance transmise à des générations entières. Les médecines alternatives (ostéopathie, psychologie, médication naturelle) - de nos jours mieux acceptées - représentent l'ennemi. Lars von Trier attaque aussi le brouillard que ces élites établissent autour de leur métier pour protéger leur toute puissance, leur pouvoir de vie et de mort sur les patients. Avec l'aide des esprits, de leur propre bêtise et de Madame Drusse, le réalisateur danois les tourne en dérision.
Riget pourrait être qualifié de "must-see". Cependant, je pense que l'œuvre a mal vieilli. Les 8 épisodes d'une durée d'une heure à une heure et 15 minutes, répartis sur deux saisons, deviennent assez rapidement répétitifs. Les commentaires de Lars von Trier à la fin de chaque épisode sont presque un soulagement. Ils apportent par ailleurs des pistes de compréhension bienvenues tant l'intrigue lasse. Je recommanderai de ce fait la lecture des transcriptions de ceux-ci. Mon commentaire préféré, qui complète très bien mes propos est celui de l'épisode 2 de la première saison:
Vous penserez peut-être que l'histoire est prévisible et déprimante. Si c'est le cas, regardez votre vie. Est-elle monotone et banale? Oui? Alors appréciez le confort du familier. Mais si votre vie est passionnante, appréciez cette pause entre 2 cuillères de caviar et cette vue des choses futiles que vous avez laissées derrière.
Je ne suis pas Lars von Trier, mais je vous souhaite une bonne soirée.
Si vous décidez de poursuivre l'expérience du Royaume, il faudra vous préparer à prendre le Bien avec le Mal...
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le 23 déc. 2015
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