L'histoire d'une lutte entre le bien et le mal qui n'aura finalement rien de manichéen. On avance à tâtons sans savoir de quel côté sont les personnages...Il faut oublier cette classification presque instinctive, aller au delà des apparences car rien n'est jamais comme on l'imagine. Rien n'est figé dans cette série aussi bien le caractère des personnage que l'avancée du carnivale vers le sud...Les tours et spectacles des freaks illustrent de manière métaphorique cette frontière entre le bien et la mal floue où il est difficile de discerner le réel le rêve et réalité. Il y a un univers ésotérique crée autour la série avec de nombreux symboles à décoder et bien sûr beaucoup de références à la bible et au Christ à sa crucifixion et à sa résurrection de plus en plus intense vers la fin.
Dans l'ensemble le jeu des acteurs est parfait surtout Brother Justin assez flippant dans son genre qui se métamorphose tout au long de la série aux côtés de sa sœur encore plus flippante parfois. Un couple super flippant en somme. Ben Hawkins est tout en réserve, silencieux et campe très bien son rôle. J'ai un faible pour Samson aka Michael J. Anderson de Twin Peaks. Les histoires parallèles aiguillent un peu le tableau.
La série m'a parue un peu hermétique au premier abord. Il faut bien 4-5 épisodes pour être réellement intéressé par l'intrigue et les personnages. C'est l'esthétique qui m'a retenue, les paysages du sud, le désert à perte de vue, la poussière, la sueur. Tout et tout le monde est dirty.
Il faut de la patience pour apprécier Carnivale. Les éléments clés de l'histoire se mettent en place lentement. La première saison ne joue pas beaucoup avec les cliffhangers de fin d'épisode contrairement à la deuxième saison où les choses s'accélèrent pour arriver au dénouement...qui finalement n'arrivera jamais vraiment hélas...Pas de spoiler mais personnellement j'ai trouvé la fin décevante tout retombe tout est précipité...Le rythme est totalement déséquilibré entre les deux saisons. Il y avait encore tellement à dire et à montrer..On fait passer ça pour un gros mindfuck alors que la série faute de moyens a dû être bouclée en deux saisons au lieu de six prévues initialement par Daniel Knauf!!! Dommage mais je recommande