Huit voleurs minutieusement préparés par un cérébral qui se fait appeler "Le professeur" font une prise d'otages dans la Maison royale de la Monnaie d'Espagne, tandis que le professeur manipule la police pour que tout se déroule comme prévu.
La casa del papel est une série produite par Netflix créée par Alex Pina de 2017.
Attention cette critique risque de vous spoiler.
Comme beaucoup, je me suis penché sur la série évènement propagée par "le bouche à oreille" depuis quelques semaines. Il faut savoir que cette série Netflix ne faisait pas partie des "têtes d'affiches" de la maison de production mais que l'audimat a fait mentir les spécialistes.
La casa del papel est une série qui voudrait surprendre en permanence mais qui ne surprend pas longtemps.
En effet, sur les 15 épisodes que compte la saison 1, la Tele novelas policière multiplie les "chausse trappes" et autres situations extrêmes, laissant présager fictivement le pire pour les otages, la mère de l'inspectrice chargée de l'enquête, la femme enceinte qui avait conservé son portable (...).
Si bien que l'on finit par tout dédramatiser...
Grosses ficelles scénaristiques
Très vite, le spectateur tire de la réalisation un certain nombre de principes.
Tout d'abord, cette série thriller ménage beaucoup ses protagonistes qui sont tout au plus blessés mais jamais tués. Pourquoi? Parce que les braqueurs/braqueuses qui pas "n'ont pas inventé l'eau chaude" et se révèlent souvent calamiteux durant l'opération commettent des impairs en série même si cela demeure la plupart du temps sans conséquences.
Ce postulat pose un problème alors que l'on nous décrit Le professeur comme le plus grand des génies du crime, sans aucun sang sur les mains. Le professeur est un génie en théorie. Quel cerveau génial, doué d'empathie de surcroit, aurait confié aux mains de cette bande de "branquignols" le "coup de sa vie" qui pourrait rapporter des milliards d'euros. Personne sauf la maison de production Netflix parce que l'on se trouve justement dans une fiction.
Phénomène d'identification
La série marche bien, c'est vrai et pour un certain nombre de raisons selon moi.
Le caractère prévisible des rebondissements et des retournements de situations toujours rassurants qui reposent sur de "grosses ficelles scénaristiques".
Un générique sentimental chanté par une douce voix féminine, des acteurs et actrices qui interprètent des personnages qui sont des "boulets" mais qui ont, dans l'ensemble, bon fond, si bien qu'ils emportent l'adhésion du public. De plus, certains ou certaines acteurs/actrices (Ursula Corbero, Alba Flores...) ne sont pas trop mal de leurs personnes. J'en suis encore à me demander pourquoi l'équipe du film a été récupérer le chant révolutionnaire italien Bella ciao pour une entreprise qui n'est que lucrative...
Enfin, ils braquent la maison de la monnaie mais ils impriment surtout des milliards d'euros, ils ne volent donc pas réellement (?).
On ne s'attardera pas sur la romance entre le professeur et l'inspectrice responsable des opérations...pas plus que sur celle entre la femme enceinte et un des braqueurs.
Je crois sincèrement que le succès de La casa del papel est du pour beaucoup au phénomène d'identification, conscient ou inconscient, qui peut s'opérer entre les protagonistes du hold-up et le public.
Au cas particulier, l'exercice est une sorte d'anti mission impossible permanent.
Je ne suis pas trop surpris au final du succès de La casa del papel même si, à titre personnel, je ne me retrouve pas vraiment dans son univers.
Ma note: 4/10