La série "La cuisinière de Castamar" est une belle surprise.
Une série espagnole historique de qualité et plutôt réaliste.
Comme il s’agit d’une production Netflix, on a bien sûr droit à un saupoudrage Black Lives Matter : le duc a un frère d’adoption noir, Gabriel.
Ceci dit, dès le premier épisode on a eu droit à une séquence triste mais hélas réaliste. Lorsque l’une des protagonistes qui rend visite au duc aperçoit le gentilhomme noir, elle a un mouvement de recul si ce n’est de dégoût.
On sait bien qu’aujourd’hui, pour des raisons politiques, on ne peut pas présenter un casting exclusivement blanc. Néanmoins, dans un film qui se situe au XVIIème siècle, c’est gênant de voir un noir déambuler naturellement au milieu de nobles blancs qui à cette époque n’avaient que mépris pour les Africains.
"La chronique des Bridgerton" était grotesque en montrant que les noirs cohabitaient avec les blancs, mais c’était une uchronie.
"La cuisinière de Castamar" n’est pas que ça, c’est une série qui prend son temps où les intrigues s’entremêlent (affaires de coeur, conspiration, trahison, adultère,…) et qui nous propose des thèmes peu habituels dans des séries TV, qui plus est historique : troubles, angoisses, folie…
Le duc est quelque sorte un Emmanuel Macron mais plein d’humanité. Il va tomber amoureux de la cuisinière. La cuisinière est en quelque sorte une "gilet jaune" fière mais prête à succomber au charme de la noblesse.
L’Espagne produit des séries toujours plus diverses et brillantes (La Casa de Papel, Antidisturbios,…).
En comparaison, la France brille par le nombre important de remakes qu’elle enquille (Les innocents, Grand Hotel, Un homme d’honneur,…).
Puissions-nous un jour nous inspirer de l’Espagne et faire preuve de plus de créativité.