Une altercation entre un joueur de foot et son entraîneur se retrouve sur les réseaux et soulève une tempête de merde à cause d'une insulte raciste.
Le sujet est traité du point de vue de la gestion de la crise, avec un aspect exclusivement socio-politique. Stratégies de com pour manipuler la perception publique de l'affaire, et jeux de pouvoirs entre diverses factions autour du bazar, avec, à l'horizon, la guerre civile — ouais carrément.
Cet élément-là semble d'ailleurs construit de façon très artificielle, avec le personnage de Marie Kinsky (Ana Girardot) en influenceuse trop forte qui tire les ficelles en douce pour renverser la France.
L'ensemble est assez abracadabrant et un peu prétentieux, même si c'est plutôt bien écrit. Mais entre les lignes, ce qui transparaît surtout, c'est l'allégence à la religion politique et à son intellectualisation outrée de choses sans intelligence, notamment les conneries identitaires et les idéologies afférentes.
En gros, la note de fond est totalement normative et sans aucun recul, et ça se prend très au sérieux dans cet étouffoir lamentable.
C'est dommage parce que la dynamique est bonne et l'acting très correct, même si certains personnages sont foutre dieu agaçants, avec leurs certitudes aveugles et leurs airs d'avoir tout compris à la vie. L'idée, aussi, de partir d'un petit événement de pas grand chose pour initier un bouleversement social est pertinente. On a quand même envie de savoir où ça va aller dans le délire. Dommage que la perspective d'arrière-plan soit si bas de plafond.