Un paradis à Corfou

Adaptation de la "Trilogie de Corfou" du naturaliste Gerald Durrell, la série est la chronique romancée de la famille de l'auteur : sa mère, veuve anglaise désargentée d'une quarantaine d'années et ses quatre enfants ayant fait le pari -un peu fou- de s'installer à Corfou pour (re)trouver le bonheur en Grèce. Les protagonistes doivent prendre leurs marques dans l'île et auprès de leurs habitants. Ils résident à Corfou de 1935 à1939, date à laquelle ils sont contraints de retourner en Angleterre.

Beaucoup de moments savoureux, humoristiques, souvent déjantés et parfois douloureux émaillent l'ensemble des quatre saisons grâce aux principaux personnages et à leurs interprètes convaincants : Louisa Durrell , la mère de famille toujours bienveillante et aimante est dépassée par sa " tribu" excentrique et difficile à gérer entre rêves d'amour et ambitions. Trois jeunes adultes : le frère aîné -Lawrence Durrell (Larry) deviendra le célèbre romancier du "Quatuor d'Alexandrie". Les deux cadets (Leslie et Margo) cherchent- pathétiquement- leurs voies sentimentales et professionnelles. Le benjamin-Gerald (Gerry)- 10 ans au début de la série- toujours accompagné de son chien, est passionné par la faune locale et envahit la demeure d'animaux plus ou moins domesticables. Il rêve de fonder un zoo. Viennent ensuite les personnages gravitant autour de la famille. Ils sont nombreux et nombreuses : des habitants de l'île dont Lugaretzia, la farouche aide-ménagère, Theo- Theodore Stephanides- l'ami biologiste de Gerry, Spiros, l'indispensable chauffeur de taxi anglophile, des étrangers venus vivre à Corfou dont Sven, le séduisant chevrier suédois, le jeune turc Zoltan, les médecins et bien d'autres sympathisant- le plus souvent et malgré de nombreuses péripéties-avec les Durrell.

Voici une série "british" délicieuse et addictive, tournée dans l'enchanteresse beauté des paysages de Corfou, tout à fait idéale à visionner pendant la période estivale (sur Arte.TV jusqu'à la fin septembre) et... les pieds dans l'eau !

Pour finir, mention spéciale au charmant générique de la série.