La Tronche en Biais est une chaîne YT qui prétend "débunker" la fausse science. Cela ferait sourire -ou, pourquoi pas siffler d'admiration- tant le chantier est infini, si les animateurs de cette chaîne faisaient honnêtement leur travail, de manière désintéressée en suivant une démarche authentiquement scientifique.
Mais ce n'est pas le cas. La TEB ressemble plus à la vitrine d'une secte "zététicienne" prenant prétexte d'une doctrine sceptique -qui soulève elle-même rapidement une réaction sceptique- pour faire des procès spectaculaires à des cibles choisies pour la facilité qu'il y a à les attaquer.
C'est ainsi que Thomas Durand, qui apparaît comme le gourou médiatisé de la bande et émarge aux frais de l'état, s'attaque à des sujets dont on se contrefiche comme l'interprétation mystique des pyramides égyptiennes et autres sujets de légende.
La qualité des "analyses" se résume à une présentation partielle et partiale accompagnée de commentaires sophistiques qui trouvent leur écho dans les commentaires des internautes et sans doute aussi des "Bots" automatiques, affichés pour grossir artificiellement le nombre de commentaires affichés, comme il est d'usage pour les sites obsédés par l'idée de séduire des bailleurs de fonds. La dialectique sophistique reléguant à la marge la démarche scientifique et l'argumentaire est une marque de fabrique de la Tronche en biais.
Ce qui apparaît, in fine, c'est que la TEB est un écran de fumée scintillante fait pour détourner la préoccupation scientifique de nombre d'entre nous des véritables enjeux de notre époque. C'est un vieux classique : souligner au public des cibles faciles pour faire oublier ce qui devrait nous préoccuper. Il est triste de voir que de nombreuses personnes, souvent jeunes (dont une que je connais et qui en est revenue) sont tombées dans le panneau.
LA TEB s'est illustrée (et ridiculisée) entre 2020 et 2024 dans la guerre sans merci à laquelle elle s'est livrée pour discréditer et salir les contestataires à la doctrine d'état autour du Covid. La mauvaise foi et l'amateurisme de Durand et de sa petite équipe bien financée de la TEB ont fini par miner la crédibilité de façade de cet outil de communication aussi tapageur qu'inutile. Et aussi par attirer sur la TEB des regards autrement mieux armés qu'elle scientifiquement parlant et que, sans doute, Thomas Durand aurait préféré éviter. Aujourd'hui, la TEB est, pour son malheur, plus connue que jamais