Ce All or Nothing consacré à Tottenham s'ouvre sur le début de saison 2019-2020 catastrophique des Spurs en championnat à la suite de leur finale perdue en Ligue des Champions. Mauricio Pochettino, qui coachait l'équipe depuis plus de 5 ans, est limogé et remplacé par José Mourinho.
Le Special One est confronté à une tâche de taille : redonner au club une confiance qui est alors en berne et surtout gagner des trophées, européens comme nationaux. Tottenham en effet est l'une des plus anciennes équipes du foot mondial mais aussi paradoxalement l'une des moins titrées.
Ce documentaire en 9 épisodes prend donc le parti de suivre la deuxième moitié de saison des Spurs avec le Mou à leur tête. Une saison difficile, marquée par la tonne de blessures notamment de joueurs phares (Kane, Son, Sissoko...) ainsi que par un relatif passage à vide pour l'effectif dans son ensemble. Celui-ci est abordé selon des thématiques variées (attachement au pays natal pour Son, à la famille pour Kane, aux amis pour le trio Sissoko-Ndombélé-Aurier etc.). Le regard est parfaitement neutre : sont mis en lumière aussi bien les gros succès du club que les moments de tension et de doute (Dele Alli, l'embrouille Son-Lloris...).
La série met toutefois en avant le travail abattu par le coach portugais et ses assistants, qui comptent sans doute parmi les meilleurs entraîneurs du monde actuellement. Elle met en évidence également la très bonne gestion financière du club par son président Daniel Levy, son mercato intelligent et futé ainsi que les liens très forts qui unissent les joueurs à leurs fans partout dans le monde. Saison chauchemardesque à bien des égards mais qui se solde néanmoins par une 6e place et une qualification pour l'Europa League de la saison suivante, l'année 2019-2020 est probablement celle de la transition pour ce club vers une nouvelle stature, encore plus encourageante que celle acquise par Pochettino à la fin de son cycle.
Le début de saison flamboyant des Spurs en Premier League pendant cette saison 2020-2021 vient attester que les Lilywhites ont franchi un cap et ont enfin obtenu cette régularité et cette confiance dans le jeu qui leur manquait tant, et ce sans pour autant déroger à leur identité originelle. Une preuve s'il en fallait que presque tout ce que touche le Special One se transforme en or (ou en argent, en silverwear comme disent les rosbeefs). Reste maintenant à confirmer, mais l'état actuel de la PL rend envisageable ce que, il y a encore quelques mois, personne ne pensait possible : remporter le titre suprême en Angleterre, avec son prestige incomparable.