Il y a deux bonnes choses dans ce documentaire : le sujet et les images.
Raconter l'origine de la vie, les grandes extinctions, les changements de climats et les adaptations, rien à dire, c'est correct et il y a une volonté claire de vulgariser tout ça, bien.
Reste que ça pèche sur tout le reste, l'écriture est saccadée et insupportable, difficile de retenir grand chose tant parfois la forme prend part sur le fond même en peu de mots, la narration par Morgan Freeman n'arrange rien tant il use d'intonations clichés selon la gravité de l'action, par dessus s'ajoute une musique totalement en inadéquation avec l'ambiance, flirtant avec l'esprit des films à grand spectacle américain.
L'engouement du documentaire jouait beaucoup sur les scènes animalières et chaque chapitre en propose une, assez sympathique, souvent mal rythmé et pas plus surprenantes que dans beaucoup d'autres documentaires actuels.
Résultat, la série accouche d'un festival de stéréotype du genre jouant plus sur le catastrophisme et le sensationnalisme que sur le plan du documentaire original et informatif.
Mais si on vire la musique et les séquences "actions", on garde les introductions, on peut profiter d'un bon docu d'une à deux heures avec de très beaux plans larges parfois réels parfois factices de la terre en pleine transformation, des océans en furie, de la nature en efflorescence ou en plein déliquescence et ça aurait été pas mal parce que là j'ai lutté pour le terminer.