Attention, Roller Coaster !
Un premier épisode bien emmené, les suivants qui assoient l'ambiance pesante et paranoïaque, un Waltz époustouflant même (surtout ?) quand il ne dit rien, une intrigue qui promet d'être à tiroirs, un cinquième épisode (avec le bijoutier) qui laisse entrevoir quelque chose de grandiose, l'angoisse qui monte jusqu'au 7e épisode et … et … et puis pouf.
La toute (toute toute) fin du dernier épisode laisse un arrière-goût d'inachevé d'autant plus agaçant que tout jusque là semblait parfait.
Par de multiples éléments, Patoff et son inhumanité ne peuvent que faire penser à John Milton dans l'Associé du Diable et on se prend à imaginer une révélation flamboyante dans le dernier épisode.
Une flamboyance qui accompagnerait bien la folie qui s'empare des principaux personnages. Et … rien de tout ça n'arrive.
Patoff révèle sa nature inhumaine car non-humaine et s'en va de manière presque banale.
Sprotch, le soufflet retombe. Jusqu'à qu'on repense à tout ce qu'on vient de voir et qu'on en fasse une seconde lecture.
Robot bâti sur un squelette en or, Patoff n'est là que comme pur produit du capitalisme, en cost-killer venu pour exploiter au maximum chaque employé, les poussant tous à bout pour en tirer non le meilleur mais l'intégralité de ce qu'il peut fournir. Quitte à y perdre son intégrité, sa raison, son âme ou les trois. Sa tâche accomplie, il part répéter sa mission dans une autre société.
J'espère en revanche qu'il n'y aura pas de seconde saison. La beauté d'un tour de magie, c'est quand on ne sait pas comment l'illusion fonctionne.