Makka Pakka akka wakka mikka makka moo
Je suis tombé sur cette série alors que je trainais à l'agonie sur mon canapé, le front luisant de transpiration, l'œil agars et le ventre vide. Aussitôt je fus comme hypnotisé et ce n'ai qu'après qu'ai retenti la dernière note du générique de fin que je parvins, dans un dernier spasme à éteindre mon récepteur.
Longtemps encore les écho cauchemardesques de cet unique épisode pourtant écourté résonnèrent dans ma tête, se répercutant sans cesse derrière mon front brulant de fièvre.
J'étais lessivé.
En effet, In the night garden n'est pas une série à voir en situation de faiblesse. Prévue à l'origine pour un public de 1 à 3 ans (les malheureux!), In the night garden nous présente les aventures de personnages pelucheux et tous plus horripilant les uns que les autres tout droit sortis de l'imaginaire perverti du créateur (récidiviste) des Teletubbies.
Pour toute aventure, ces personnages au nombre duquel nous pouvons compter Iggle Piggle, (grande peluche bleu dont la tête a la forme étrange d'un haricot surmonté d'une crête de poulet et qui se déplace avec des mouvement saccadés accompagnés de couinements en répétant son nom jusqu'à l'écœurement, trainant partout une grande couverture rouge frangée) et Makka Pakka (Peluche brunâtre plus petite dont la forme rappelle un amoncellement de gravier qui non content de pousser continuellement une sorte de tricycle répète son nom à tout bout de champ en affichant un grand sourire béat) se contentent le plus souvent de se balader entre les arbres avec force couinement et onomatopées, de perdre leur affaires, de se laisser tomber brutalement sur leur séant et de se balader en dirigeable.
En effet outre ses horripilants personnages principaux, cette série compte aussi une sorte de train clignotant (tout clignote) appelé Ninky Nonk, le Pinky Ponk (admirez l'originalité), un dirigeable petomane qui clignote, les Haahoos, d'immenses... ballons au sourire figé qui traversent la forêt à l'occasion et un kiosque. Et tout cela bouge et clignote à grand renfort de bruits divers et variés allant du pet au tintement.
Il ne vous reste plus maintenant à savoir que chaque personnage se fend d'une chanson (Makka Pakka akka wakka mikka makka moo / Makka Pakka appa yappa ikka akka oo / Hum dum agga pang ing ang oo / Makka Pakka appa yappa mikka makka moo!) a sa première apparition dans chaque épisode et que par dessus tout ça un narrateur se permet de commenter le moindre fait et geste de tout ce beau monde pour commencer à entrevoir la démence de ses créateurs qui manifestement ne boivent pas que de l'eau.
Pour conclure, In the night garden est une série pour enfant (qui pourrait être prise pour une incitation au port d'arme si elle n'était pas britannique) à ne pas mettre entre toutes les mains. Un must.
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