La reine des (mini) séries !!!

2020 n'est pas encore terminée qu'elle nous délivre une sacrée pépite côté mini-série de dingue !!! (et qui dit mini-série dit qu'il n'y aura pas de suite, hein !)

Mais quel chef-d'oeuvre que Le Jeu de la Dame (en français) !!!

Ancrée dans les 1960's, on y suit le parcours hallucinant (et halluciné) d'une jeune orpheline qui apprend à jouer aux échecs dans la cave de son orphelinat avec le concierge des lieux. Très vite, l'élève va supplanter le maître, partir vers un autre destin et se cramponner à cette passion qui la dévore autant que certaines petites pilules vertes tranquillisantes qui déclenchent en elle d'étonnantes facultés... Une addiction en cache souvent en autre, et ainsi de suite.

Certes, l'histoire de Beth Harmon est fictive (et inspirée du roman éponyme de Walter Tevis publié en 1983). Il n'y a jamais eu de femme maîtresse d'échecs dans les Sixties (plus tard oui avec la hongroise Judit Polgar) mais l'histoire s'inspire de certains faits réels ; le roman de Tevis, lui-même joueur d'échecs, étant considéré par les spécialistes comme un livre très réaliste sur le sujet.
Donc, en 7 épisodes d'une heure, les showrunners de la magnifique mini-série (dispo sur Netflix) Godless, un western féminin qui envoie du lourd, parviennent aisément à scotcher le spectateur novice comme confirmé.

Ayant, dans une autre vie, joué aux échecs (et kiffé, bien que trop rapide dans mon jeu - et je n'aime pas perdre), j'ai été hypnotisé par le jeu (c'est le cas de le dire) de la magnétique et flamboyante jeune actrice prodige Anya Taylor-Joy (vue dans Peaky Blinders, entre autre). Mais le reste de casting n'est pas en reste : une production absolument BRILLANTE ! Mention spéciale pour deux têtes connues du casting parmi les adversaires de Beth, à savoir Harry Melling (le Dudley Dursley de Harry Potter qui a bien changé et qu'il est agréable de retrouver dans un tel rôle) et Thomas Brodie-Sangster (le gamin trop mignon de Liam Neeson dans Love Actually ou encore dans le rôle de Jojen Reed dans Game of Thrones).

En bref, une mini série captivante du début à la fin, brillante, très compréhensible (même si vous n'y connaissez rien aux échecs mais attention, à la fin de votre visionnage vous risquez fort d'avoir envie de vous y (re)mettre, et grand bien vous fasse car c'est excellent pour la santé !).
Des thématiques pertinentes y sont abordées telles que la place de la femme dans la société des 1960's tout comme dans le milieu des échecs, la question des addictions, de la confiance en soi, de la transmission/filiation, de l'amitié, de la rigueur & de la discipline, du poids du mental etc...

Un pur régal, un suspens souvent insoutenable et des étoiles plein les yeux devant tant de maîtrise et de perfection !