"Le Rakugo ou la vie" ou "Shouwa Genroku Rakugo Shinjuu" est un manga dessiné par Haruko Kumota et publié pour la première fois en 2010 dans le magazine ITAN. Adapté en animé en 2016, l'histoire débute dans le Japon d'avant guerre, dans les salles à l'ambiance tamisée du théâtre traditionnel japonais, le Rakugo.
Pour ne pas réaliser un redit du synopsis, je ne parlerai dans cette critique que des éléments qui ont fait de cet animé l'un de mes plus grands coup de cœurs tout animé confondus…
Pour commencer, l'ambiance de l'époque est incroyablement transcrite à l'écran, de part la vie qui anime les rues de Tokyo et les bourgades de campagne, les tissus dont on ressentirai presque la texture ou les interactions entre les personnes hors protagonistes principaux…
Les relations entre les héros de cette fresque ne sont pas lissés une seconde et nous font ressentir une fois encore la complexité des rapports humains. Le chara-design est complet mais laisse aussi la place à l'imperfection des individus, pour les rendre encore plus attachants.
L'histoire prend son temps pour poser les bases du récit mais tout est bien équilibré et aucunes longueurs n'est à déplorer. Entre les réussites professionnelles et les relations amoureuses, une musique lancinante suit les événements entre jazzy, chill-pop et musique traditionnelle lors des passages sur scène…
Une partie non négligeable du récit nous place en tant que spectateur, assit au milieu du public, et écoutant attentivement chaque mots sortant de la bouche de ces maîtres conteurs… Cet anime fait honneur à l'art oratoire, à l'importance des mots et au respect des traditions.
Avec une certaine mélancolie cet animé nous emmène sur le terrain encore presque vierge du rakugo et c'est un véritable plaisir cinématographique !