Shouwa Genroku Rakugo Shinjuu c'est assez simple.
C'est d'abord une sorte de triangle amoureux qui se passe dans les années 40 et qui est encadrée par une histoire se déroulant une vingtaine d'année plus tard (en gros). Du coup, on sait dès le départ ce qu'il va passer entre les deux protagonistes et il ne nous manque finalement que quelques pièces au puzzle, quelques détails.
Et c'est justement la grande force de cette série : la maîtrise des détails. Les plans, les ambiances musicales, le jeu des doubleurs... Tous les éléments de la mise en scène semblent pensés pour créer une histoire cohérente et prenante. C'est d'ailleurs assez logique car le thème central de l'animé (avec l'amour) c'est le Rakugo, une sorte de one man show traditionnel avec un répertoire de scénettes préétabli. Conclusion : Hatakeyama Mamoru nous raconte une histoire sur l'art de raconter des histoires et il le fait très bien.
On s'en rend vraiment compte lors des scènes de sketchs car le réalisateur parvient toujours à nous communiquer le ressenti des spectateurs de manière évidente. En fait Shouwa Genroku Rakugo Shinjuu rappelle parfois les meilleures séries de sport avec ses acteurs qui pénètrent dans la salle de spectacle comme s'il s'agissait d'une arène pour gladiateurs. Sauf qu'ici, on n'assiste pas à un affrontement entre deux combattants ou entre deux équipes mais plutôt au combat d'un homme contre lui même ; et avec le soutien du publique.
Bref.... Shouwa Genroku Rakugo Shinjuu c'est beau, c'est poétique, c'est profond et c'est puissant...
C'est du tout bon et ça devrait continuer puisqu'une deuxième saison, axée sur la jeune génération (dans les années 60-70) est déjà dans les cartons.
J'ai hâte !