"Le Rakugo ou la vie" est l'un de ces derniers animes ayant reçu une critique aussi positive, donc forcément en me remettant à ce média il fallait que j'y jette un œil.
Ma conclusion est : ce n'est vraiment pas si bien. Plus que ça, je me suis profondément ennuyé et n'ai pas pu dépasser l'épisode 4. Pour être certain de ne rien rater, j'ai un peu fureté sur la suite et cela semble être plus de la même chose...
La réalisation est bonne bien que le rythme soit un peu trop lent, on va pas se mentir la réal est aussi bien aidée par le concept de la série (le rakugo étant des personnes racontant des histoires et incarnant tous les persos de celle-ci, assez low budget). La série a le mérite de nous faire découvrir l'art du rakugo, mais après avoir écouté deux ou trois histoires on a suffisamment saisi le concept. Un documentaire aurait été immensément plus intéressant. C'est là le reproche principal qu'on peut faire à cette série, les mangas et les animes ont su développer ce talent d'intéresser (voir passionner !) le lecteur à des disciplines nouvelles. Comme le vélo ne m'intéressait pas avant d'avoir vu Yowamushi Pedal, même chose pour le basket et Kuroko.
On ne demande pas à cette série d'être "shonen" ou dans l'exagération mais au moins d'avoir des enjeux et une structure décente. Le premier épisode se concentre sur le "protagoniste" sorti de prison, qui veut tout faire pour avoir une place dans le rakugo. Cette envie soudaine vient du fait que son "sensei" a joué une pièce dans sa prison et l'a totalement émerveillé. Puis suite à ça, on arrive à un point où le sensei se met à raconter sa vie. Et là on se retrouve dans un flashback permanent qui se poursuit épisode après épisode sans que j'y trouve la moindre pertinence ou intérêt. Je veux dire, ça fait une bonne backstory pour le personnage du sensei mais était ce vraiment nécessaire de nous la raconter dans tous les détails ? C'est bien que l'auteur sache tout ça de son personnage, mais qu'il le garde pour lui ou alors nous en distille des scènes pertinentes à certains moments de la quête du héros. La prémisse c'est quand même un ancien prisonnier qui reprend sa vie en main grâce à l'art du rakugo, c'est ultra prometteur ! Mais non, prenez donc plutôt plusieurs heures du passé de son mentor... Je peine à saisir ce qui a autant plu dans cette série, est-ce le "gay factor" ? Le fait que ça justifie pour certains leur amour du média auprès d'un public plus fermé d'esprits (ceux qui regardent les animes de haut) ? La soi-disant valeur culturelle ?
Le rakugo est un sujet unique est intéressant, mais ça n'exclut pas de faire un scénario prenant et passionnant, plein de drama et de rebondissements. Sinon encore une fois, on préférera (pour ma part du moins) regarder un bon docu sur le sujet.