Back in black ou la problématique du casting inclusif et ses conséquences...

Plongeons direct dans la polémique:

Habituellement, je n'apprécie pas les adaptations faisant du "color washing" ou je ne sais comment vous appelez ça. Par exemple, un super héros connu depuis 60 ans, visuellement, changeant de couleurs ou de sexe, modifiant maladroitement une partie de l'ADN de ce qui fait le personnage juste dans un souci de représentativité, alors qu'il serait tout autant faisable, d'ajouter des personnages pour que ceci soit fait.

Ici, cela ne dérange pas le moins du monde, pourquoi ? Parce que l'on part de personnages dont nous n'avons pas encore une iconographie inscrite dans notre subconscient, que tout ceci a été bien écrit, et servi par de bons acteurs.

Alors certains nous diront: " Oui mais de l'Heroic Fantasy avec des blacks blablabla..."

Vous n'avez jamais vu une adaptation de Conan le Barbare ?

Joué avec le nain dans Hero Quest ?

Pour ne citer que ses exemples, ils étaient déjà là, et cela ne nuit en rien aux intrigues ou au contraire cela pourrait en créer de nouvelles en parlant de racisme par exemple, bien amené pas un truc moralisateur de bas étage évidemment.

La femme du prince du royaume des nains, de la série ici présente, me faisait flipper au regard des premières affiches promotionnelles. Or, dès son arrivée dans le récit: j'ai tout de suite était rassuré, son jeu est plus que juste, ses lentilles lui donne un regard surréaliste mais subtil ce que l'affiche n'était pas.

Les autres personnages s'intègrent parfaitement, le récit prenant bien le dessus sur les personnages dans un premier temps.

Au delà de ce "grand sujet de débat", la série est époustouflante avec sa réalisation monstrueuse écrasant toutes productions de Mickey et de ses copains avec une photographie et une colorimétrie digne des plus grosses productions cinématographiques. Les effets spéciaux ne sont pas en reste, la bande originale non plus avec ses grands thèmes épiques.

Dès l'épisode 2, le générique montre l'étendue de la qualité de production concédée à la série: réalisé en CGI, des milliers de petits caillous prennent vie pour nous dévoiler différents symboles tout ceci en continuant de paraitre réel, et non une de ces énièmes compositions informatiques douteuses.

Le récit prend le temps de s'installer, chose que le format série permet, ce qui est nécessaire pour le style de Tolkien: Avez vous vu ou lu un enchainement d'actions dans les adaptations et les romans du Seigneur des Anneaux ?

Après le visionnage du troisième épisode, je ne vois pas ce que l'on peut reprocher pour l'instant à cette série, que ce soit d'un point de vue technique, d'écriture ou de jeu d'acteur. Un ou deux visages d'acteurs connus aurait été sympathique.

Mais en 2001, qui connaissait Viggo Mortensen ou Orlando Bloom ?