Ca avait commencé par une bonne blague : un trailer avec un pitch SF intéressant et ambitieux mais un épisode pilote ahurissant, d'extrême mauvais goût, carrément le plus gros foutage de gueule de l'histoire de l'humanité. Au point de salir un "Radioactive" d'Imagine Dragons pour le retour sur terre accompagné d'un "WE'RE BACK BITCHES" à vous laisser pantois le reste de la journée.
https://www.youtube.com/watch?v=O9wyhdIsEsI
Si c'est pour revoir un Lost mixé avec l'île de la tentation, on passera notre chemin. L'incompréhension est totale. Le pilote doit toujours donner le ton pour le reste de la série, peu de gens ne laissant une seconde chance en cas d'échec. C'est pourquoi 80% des séries fonctionnent avec une intrigue surdéveloppée dans le premier et dernier épisode d'une saison.
C'est vous dire qu'il en fallait du courage pour se lancer dans l'épisode suivant. Un épisode deux toujours aussi abominable et on commence à se demander si CW ne devrait pas arrêter les frais immédiatement avant de perdre le peu de crédit qu'il lui restait.
Mais c'est alors que l'étincelle apparut de nulle part. Un épisode trois qui twist et d'un coup la curiosité revient. Un coup de chance? Non. L'épisode quatre vient confirmer de plus belle le nouveau tournant pris, une intrigue sortie de nulle part part. On a remplacé le singe de Krusty et Maggie Simpson par le fantôme de Stanley Kubrick.
La suite de la saison est du même acabit : haletante, passionnante, surprenante, émouvante, jouissive par moment, ultra rythmée et surtout, le graal des graals pour tout ce qui touche à la SF, cohérente.
Avec un final en apothéose et des audiences constamment au dessus des 1,7 millions de téléspectateurs, CW ne s'est pas privée de promptement renouveler son nouveau petit bijou. Au plaisir et MAY WE MEET AGAIN.
(Saison 3)
Loin du ridicule des premiers épisodes, mais peut-être tout aussi loin des qualités indéniables de la saison 2, cette dernière saison a vu trop grand trop vite. Si la saison 2 était la meilleure, c'est aussi parce que c'est celle qui se reposait le moins sur la CGI. Et le budget de The 100 n'étant pas celui d'un The Expanse sur SyFypar exemple, difficile de suivre niveau qualité.
L'introduction de la cité de la lumière intriguait depuis longtemps. Son dénouement nous laissera un peu sur notre faim, à l'image de ce dernier épisode où virtualité et réalité sont assez grossièrement reliés.
Reste que The 100 a su continuer à jouer sur ses qualités : les dilemmes moraux lourds de conséquences, des personnages attachants et un rythme soutenu. Une saison 3 en dents de scie, mais depuis longtemps renouvelée. Par contre, pour savoir vers où on se dirige, niveau qualité et scénario, je vous laisse à vos boules de cristal.