Le cercle des prophètes disparus.
Ils sont 4400. Ils ont disparu au cours du siècle passé. Ils reviennent, tous ensemble, en 2004, à bord d'une grande boule de lumière. Et ils rapportent quelque chose. Chacun a un pouvoir particulier à son retour. Ils sont là pour aider le monde. Seulement voilà, en dehors d'un pitch du calibre de Fringe ou Lost, ils ne sont pas aidés.
Les grandes lignes des 4400 ont toujours été brillantes : le pitch lui-même, le développement global de la trame, les personnages - presque mieux équilibrés que ceux de Heroes -, l'univers. C'est une différence majeure avec les autres séries Lost-like qui ont capoté (d'ailleurs, elles ont capoté encore plus tôt) : elles n'avaient vraiment aucun talent dès la seconde où leur pitch était fini.
Les 4400 a tenu quatre saisons en se donnant les bases solides que je viens de citer, mais a énormément souffert d'un gros boulet : son écriture épisode par épisode. Je ne comprends toujours pas comment les mêmes scénaristes qui ont eu toutes ces superbes idées pour la série en général ont eu autant de mal à pondre des épisodes non médiocres (c'est arrivé, tout de même), surtout que le pitch, épisode par épisode, restait bon. C'est quand l'écriture va dans le détail que la série pèche. Narration simplette voir naïve, parfois à gros sabots, et surtout dialogues à la limite de l'amateurisme.
Pourtant, le reste de l’exécutif - les acteurs, la réalisation -, sans être ultra-inspiré, est très capable ; Peter Coyote (Ryland), Summer Glau (Tess) et Jeffrey Combs (Kevin) sont tout particulièrement bons, et, surprise, les jeunes (Shawn, Kyle, Danny, Nikki, Maia) se débrouillent très bien - comme si la série ne se complaisait vraiment que dans l'univers de la jeunesse, avec ses histoires bourrées d'imagination mais souvent très candides. De quoi penser sincèrement qu'avec une qualité hebdomadaire comme celle de Fringe par exemple (voir même, rêvons un peu, de Breaking Bad), la série aurait pu être absolument géniale, même limitée à ses quarante-quatre épisodes.
Elle vaut le détour malgré cela.
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