Cette mini série a été diffusée sur la la première chaine de l'ORTF en 1966. Elle est tirée d'une trilogie des "Sainte Hermine" d'Alexandre Dumas et s'inspirent d'une conspiration royaliste des Compagnies de Jéhu après l'arrivée au pouvoir de Bonaparte. C'est donc plus ou moins historique. Comme je ne sais plus qui a dit, "Dumas a souvent violé l'Histoire mais il lui aurait fait de beaux enfants".
Cependant, il y a des romans où j'adhère à 200 % comme "les Mousquetaires", "Monte Cristo", "les guerres de religion" mais là, dans le cas spécifique des "compagnons de Jéhu", en jugeant à partir de cette série que je suppose a priori fidèle au roman, la magie Dumas ne marche pas.
Une bande de nobliaux ne veut pas de la République ni de Bonaparte et veut rétablir Louis XVIII sur le trône. Pour ce faire, la bande en question détrousse avec panache, certes, les diligences qui transportent de l'argent dit du Gouvernement. Comme si l'argent dit du Gouvernement n'était pas l'argent de tous… Cet argent devant servir à financer la guerre des Chouans (Cadoudal)
Mieux, il y a un gendarme qui abat un des nobliaux-brigands lors d'une attaque. Ne voilà-t-il pas qu'un de la bande s'écrie : "vous avez assassiné quelqu'un qui vous valait deux cent fois". Proprement scandaleux. Difficile d'avoir de l'empathie pour ces gens qui croient qu'un titre de noblesse donne une valeur plus importante à l'individu qu'au simple roturier.
Ensuite, j'avoue que la romance entre le brigand-chef, Morgan et la sœur d'un colonel de la garde de Bonaparte (vous voyez le drame cousu de gros fil blanc) m'est un peu passée au-dessus. Et j'ai eu un peu de mal à m'apitoyer sur le sort du brigand chéri.
Ainsi, vous avez compris, je n'ai pas aimé cette histoire. La note sera forcément en dessous de 5 suivant mon échelle de valeur.
D'un point de vue purement cinématographique, les épisodes sont bien construits et bien joués, un peu théâtralement comme c'était la règle à cette époque de la télévision. Les costumes et les décors sont de bon niveau. Le bon point, c'est la diction parfaite des acteurs, ce qui est agréable.
Le point perfectible c'est que l'image aurait mérité une petite remastérisation.
Tous comptes faits, je me fendrai d'un 4.