"Les contes de la crypte" est une série culte et unique en son genre à qui l'on doit une grande influence dans le cinéma et la télévision. Anthologique, elle adaptait, modernisait et dynamisait les comics éponymes de William Gaines et Al Feldstein, des comics horrifiques axés sur la morale et l'humour noir publiés entre 1950 et 1955. Un comics très avant-gardiste, trop même, puisque il sera purement et simplement interdit de publication pour "corruption de notre belle jeunesse" après 1955. Avec un bon millier de scénarios adaptables, la série TV connaitra un beau succès et s'étendra sur sept saisons (de 1989 à 1996) et trois films (1995,1996 et 2001) ainsi que deux spin-offs: Crypte show (1993-1994 et 1997) et Perversions of science (1997), sans oublier une émission de TV : Secrets of the Cryptkeeper's haunted house (1996-1997). Une série qui, à l'inverse de son modèle, avait l'opportunité de voir ses réalisateurs dotés d'une mainmise, d'une liberté et d'un contrôle total sur leurs œuvres, non régies par la censure. Ce sont donc 93 épisodes qui verront le jour sous la direction de réalisateurs plus ou moins connus, d'acteurs émergents, basés sur des scripts ré-adaptés et ancrés dans le contexte social de l'époque et de la culture USA.
Malgré son statut de série culte, force est d'admettre que "Les contes de la crypte", c'est plus de mauvais que de bon. Mal distribuée en France, l'anthologie diffusera les cinq premières saisons sur nos chaînes dans les années 90. Les saisons six et sept sont quant à elles, inédites car non diffusées et non doublées. Sera critiquée ici dans son intégralité les sept saisons, épisodes par épisodes, et les films. Films, qui, si ils respectent la forme de la série, n'en font pas de même pour le fond et qui sont peu intéressants, dispensables. (Et dire que "Une nuit en enfer" et "Fantômes contre fantômes" devaient dans un premier temps, être deux adaptations de la série ,mais qui, jugées sur leur fort potentiel sont devenues deux œuvres indépendantes) A l'image d'une série, de bonne facture dans ses quatre premières saisons mais qui perd fortement en qualité dans ses trois dernières...
A noter qu'une nouvelle saison de dix épisodes (c'est la mode aujourd'hui) nous reviendra en 2017. Wait and see...
Saison 1
-Le bourreau en mal d'exécution: Un premier épisode banal, convenu et attendu. Le brisage du quatrième mur est une fausse bonne idée, surtout au cinéma (terme général) même si l'on peut assimiler dans ce type de narration le style du comics original.
6/10
-Nuit de noël pour femme adultère: Signé Robert Zemeckis, cet épisode à la fois simple et efficace est indéniablement le meilleur de cette saison et un des dix meilleurs de la série. La force du segment est de réaliser qu'un tel script, celui d'un probable (bon) slasher typique et typé années 80 tient parfaitement la route en vingt-cinq minutes alors qu'une production dans la même gamme serait parvenue au même résultat, mais sur une heure et demie de temps.
9/10
-Ulric et les neufs vies du chat: Plus drôle, plus fou, cet épisode constitue le second meilleur épisode de la saison, malgré une fin prévisible.
7/10
-Beauté meurtrière: Un bon début d'épisode, un déroulement correct jusqu'à un final sans surprise, vide de tout dénouement digne de ce nom, qui tombe tel un cheveu sur la soupe.
4/10
-L'amour parfait: Quand une histoire d'amour à sens unique (ou presque) se termine en bain de sang. Tom Holland (Child's Play) signe ici un segment plus convainquant que son prédécesseur, plus sanglant par ailleurs également. Un épisode dans la bonne moyenne de la série.
6/10
(Le reste en cours de visionnage)