Je termine juste de visionner la mini-série adaptée du roman de la Dame Le Vigan.
N'ayant pas lu le roman, je n'étais donc pas influencée par une meilleure écriture par ici ou une meilleure impression là.
Ce qui m'a poussé à visionner la série est la présence de Géraldine Nakache dans un rôle à contre-emploi de ce à quoi j'ai l'habitude de la voir. Comme je le pressentais, la dame Géraldine est très bien dans son rôle de jeune femme abîmée par une enfance délicate et difficile, par des événements de vie douloureux.
Mais si la série me semblait intéressante, j'ai vite déchanté. Superficielle, aucun des axes présentés n'est approfondi, je suis sortie de la série déçue, pleine d'ennui.
Pourtant ce n'est pas les sujets qui manquent : il y avait l'origine de la cicatrice de la Capitaine Roussel, la maladie de sa mère, la douleur de son père, les parallèles entre la jeune Sarah et la jeune Kimmy, les douleurs du souvenir, l'utilisation des enfants à des fins commerciales, le respect de la personne, l'enquête en tant que telle, et j'en passe, tout est survolé, rien n'est traité, comme un plan détaillé d'une série plus complète le cas échéant.
Le casting m'a paru inégal : Dora Tillier ne m'a pas convaincue ; Panayotis Pascot, pourtant plein de talents, voit son personnage vidé de toute substance, ainsi sa démission de la police aurait mérité d'être déployée, mise en rapport avec le reste des chapitres de la série ; le théâtral Sébastien Pouderoux m'a semblé perdu dans les méandres approximatifs de l'écriture de la série, tout comme sa coreligionnaire Suliane Brahim, enserrée dans un rôle mineur non étoffé lui non plus ; et finalement un faux rebondissement, qui aurait pourtant mérité un peu plus que quelques minutes dans le dernier épisode.
C'est ainsi que la morale de l'histoire, "12 ans après", pourtant fort importante dans notre société écrasée d'images et de réseaux sociaux, de fausses relations et de faux amis/fausses amies, tombe à plat et se noie dans un quatrième mur dépourvu de sens.
Bref, si j'ai eu plaisir à regarder Géraldine Nakache, Suliane Brahim et Sébastien Pouderoux, je ne peux pas en dire autant de la série en tant que telle.
Dernière remarque, le titre dont - en ce qui concerne la série en tout cas - je n'ai pas bien saisi la pertinence, quelle portée d'une telle affirmation "les enfants sont rois", j'imagine trouver la réponse dans le roman.
Cela n'est que mon avis et ne m'empêche pas de vous en souhaiter un bon visionnage !