Quand le sitcom des années 90 te rappelle pourquoi le canapé est devenu ton meilleur ami

Ah, Les Filles d'à côté… ce bijou télévisuel des années 90 où le quotidien d'un groupe de colocataires semble osciller entre éclats de rires forcés, histoires d’amour qui se résolvent en trois répliques, et des plans de séduction aussi subtils qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Diffusée sur TF1, cette série est un véritable condensé de tout ce que les sitcoms françaises des 90’s ont à offrir : des rires enregistrés à chaque blague, même les plus improbables, des personnages stéréotypés à l’extrême, et bien sûr, un décor de salon où la majorité des drames et comédies se déroulent.

L’intrigue tourne autour de Marc, le voisin dragueur impénitent, qui passe plus de temps à fantasmer sur ses voisines qu’à réellement travailler. Parce qu’il faut bien un cliché par épisode, Marc incarne le cliché ultime du célibataire qui passe ses journées à échafauder des plans tous plus ridicules les uns que les autres pour conquérir ses voisines, Claire, Fanny, et Magalie. Bien sûr, ces dernières ne sont pas dupes, et Marc se prend constamment des râteaux qui, soyons honnêtes, deviennent vite le fil rouge de la série.

Mais le plus grand "plot twist" de Les Filles d'à côté, c’est qu’en dépit de ses dialogues parfois simplistes et de son humour prévisible, il y a une certaine nostalgie attachante qui s’en dégage. La série semble capturer cette innocence télévisuelle de l’époque où tout pouvait être résolu avec un sourire forcé, une petite musique légère, et un générique qui te fait croire que la vie n’est qu’un éternel été dans un studio parisien mal éclairé.

Les personnages secondaires, comme Daniel, le prof de gym, ou Gérard, le photographe gaffeur, viennent ajouter à l’absurdité ambiante avec leurs répliques souvent aussi légères qu’un soufflé au fromage. Daniel, en particulier, est là pour apporter cette touche de "mâle alpha un peu débile mais tellement gentillet" qui semble être un must dans ce genre de sitcom.

Visuellement, la série n’échappe pas à son époque : des décors en carton-pâte, des vêtements fluo dignes des meilleures soirées 90’s, et des coupes de cheveux qu'on pensait définitivement enterrées. C’est comme ouvrir une capsule temporelle de mauvais goût vestimentaire, et pourtant, on ne peut s’empêcher de sourire devant tant d’enthousiasme kitsch.

En résumé, Les Filles d'à côté n’est certainement pas la série qui va te bouleverser ou te faire réfléchir sur la condition humaine, mais elle a ce petit je-ne-sais-quoi d’attachant. Elle est un peu comme ce vieux pull moche que tu ne veux pas jeter parce qu’il te rappelle des souvenirs d'une autre époque, celle où les séries télé n'avaient pas besoin de budgets gigantesques, juste d’un canapé, d’un voisin un peu lourd, et de beaucoup, beaucoup de rires enregistrés.