Les Langoliers
L'histoire improbable d'une faille spatio temporelle, d'un mec qui ressemble à sarkozy qui pleure en déchirant des lamelles de papiers, d'un aéroport perdu dans l'univers, et de gros Critters Volants...
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le 29 juin 2011
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« Les langoliers » est - de loin – parmi les adaptations de Stephen King pour la télévision, ma favorite. Réalisé par Tom Holland, cinéaste connu des amateurs de série B, notamment pour le premier « Child’s Play » mettant en scène la terrifiante poupée Chucky, mais aussi de « Vampire, vous avez dit vampire ? ». Également scénariste du cultissime « Class 1984 » et « Pychose II ». Il adaptera une autre nouvelle de Stephen King à l’écran, le sympathique « La peau sur les os ».
« Les langoliers » est un téléfilm de 3h racontant l’étrange histoire d’une dizaine de passagers d’un avion, se réveillant seul à bord et... Sans pilote.
Petit, j’avais été subjugué par ce film et son ambiance pesante très particulière, terrifié par le personnage de Craig Toomy… À la revoyure, ça n’a - pour ainsi dire - pas si mal vieilli, l’ambiance est telle que dans mes souvenirs. Bon, certains personnages sont assez horripilants quand même, à l’instar de la gamine aveugle que j’ai souvent eu envie de baffer. Mise à part ça, et peut-être excepté quelques longueurs inutiles, ça se laisse regarder facilement. On retrouve une construction de personnages propre au style de l’écrivain, très 90’, c’est-à-dire, un ou deux traits de caractères assez forts par personnages, venant compléter une galerie diverses de figures et d’émotions.
Le film se révèle être une critique évidente du « American way of life », représenté par Craig Toomy, acteur de la finance en plein burn-out, traumatisé par une éducation autoritaire… Les langoliers représentent la peur panique de décevoir l’autorité (parentale, politique…) dans une société avare de profit et de progression sans limite. « L’amour ne fait pas partie des perspectives d’avenir » lui hurlera son père, être moyen, c’est être un raté, un déchet… Étant bercé dans cet état d’esprit, Toomy forgera un mépris pour tout ce qui l’entoure. La jeune aveugle Dinah, avec son pouvoir particulier de ressentir les choses, dira que la vision de Toomy sur les autres changera peu à peu, au fur et à mesure, pour devenir clairement positive à la fin.
Donc, un bon téléfilm à l’époque qui conserve tout son charme encore aujourd’hui. La thématique est bien traitée, l’ambiance est géniale, l’histoire plutôt prenante. À revoir.
Créée
le 24 oct. 2022
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