Si les scénarios ne sont pas toujours à la hauteur, voilà une série qui a une véritable identité avec un ton résolument dynamique et noir. Si son générique entraînant l'associe aussitôt au Chapeau melon version 1976 (en même temps, ce sont les mêmes auteurs et la musique est composée également par le même musicien), le ton y est plus violent. Le duo n'est pas sans rappeler celui d'Amicalement vôtre en version prolo et ce Londres de la fin des années 1970 est un Londres crasseux peuplé de personnages peu recommandables.
Si certains épisodes sont placés sous le signe de l'action pure avec cadavres à tous les étages, tortures et tout ce qui va avec une unité d'espionnage chargée de la sécurité du pays, d'autres (souvent plus ennuyeux) font la part belle aux intrigues politiques. On ne retrouve pas ici le goût du mystère et de la fantaisie qui sont souvent la marque de fabrique des séries britanniques. Le chef de l'unité est un personnage excellent qui fait merveille avec son franc parler. On pourra regretter que les deux autres personnages soient un peu moins bien définis (Bodie étant cependant mieux dessiné que Doyle).
Une série inégale mais qui propose des épisodes originaux. A une époque où James Bond était l’incarnation de l’agent secret so british, Les Professionnels proposaient une vision moins reluisante et beaucoup plus réaliste. Pas toujours efficace mais résolument moderne dans son approche.