J'ai laborieusement mis fin à la longue séance des Sopranos, non sans un sentiment de déception. Cette série a beau être considérée par la masse téléspectatrice comme cultissime, elle n'en reste pas moins morne et dotée de personnages détestables, sans oublier l'absence totale d'éléments chronologiques.
J'aime ça moi, la chronologie. J'aime la complexité des relations et leur détérioration dans le temps lorsqu'il est clairement énoncé.
A l'écran, je n'aime pas voir passer les mois et les années sans qu'on me tienne la main pour me dire exactement combien.
Pour une fois que les mafieux n'étaient pas mystifiés, qu'on les montraient odieux (comme des êtres humains quoi) je n'ai pas profondément accroché. Je voulais juste y goûter pour construire un avis loin des internautes excités et des jeunes en sweatshirts Scarface qui se la jouent gangsta en crachant derrière les combis de flics quand ils ne sont plus à la portée des rétroviseurs.
Puis Tony est un muthafuckin' porc dont les narines sont à moitié bouchées par les morceaux de boulette d'une sauce bolognese trop épicée.
Ah oui... aussi, je ne peux plus entendre une fois de plus Carmela hurler comme une mégère son sempiternel "Annnthonyyyyy !" Ça me donne une envie furieuse de m'arracher les cheveux et d'en sucer chaque bulbe.
Toutefois, je suis persuadé que cette série se digère sur une longue période et ne s'avale pas en deux semaines, d'où cette déception.