Hooper, Hooper, Hooper ... par où commencer. Je sais même pas, tellement ce gros ours des cavernes est hors norme, au sens premier du terme. Pour planter un peu le décor, essayons de définir succinctement cet OVNI du vidéo-test. Hooper est un vidéo-maker actif depuis 2006 (eeeh oui, à ce stade, on peut parler d'ancêtres les bons gros amishs ... à noter que cette critique sera certainement bourrée de référence, mais j'y peux rien, il déteint sur moi... au secours). C'est donc avec une review assez archaïque du jeu Tetris sur GameBoy que le Hooper démarre sa fabuleuse odyssée virtuelle.
A la base, Hooper se démarque surtout pour ses reviews. Pour les petits margoulins au fond qui ne voient pas de quoi je parle, il s'agit plus ou moins d'une critique de jeu, en reprenant point par point toutes ses composantes, que ce soit les graphismes, le gameplay, le scénario... tout cela va bien évidemment varier en fonction de la nature même du jeu. Il se diversifie peu à peu en mettant en place des direct live (commencer un jeu tout en le commentant), des épopées (finir un jeu d'une seule traite) et d'autre vidéos un peu plus anecdotiques comme les unboxings ou les endings.
Aujourd'hui, le Hooper s'illustre surtout dans la pratique du let's play, qui est plus ou moins un commentaring de jeu en temps réel. Cela peut se faire en live ou bien en off, chacune des pratiques ayant ses avantages et ses inconvénients.
La particularité du Hooper, c'est qu'il est si différent de cette masse opaque de streamers gaming qui pullule un peu partout sur le net. Ici, aucun cut, aucun montage, aucun zoom grossier sur sa trogne (on ne la voit pas d'ailleurs, et il ne l'a montré à ses viewers qu'au bout de dix ans de carrière, rendez vous compte!) et pas de titres aguicheurs, tendancieux et flirtant avec la malhonnêteté. Si ce manchot met trente heures à finir un jeu, eh bien vous verrez les trente heures de jeu. S'il tourne en rond pendant trois heures (une épopée Wonder boy sauvage apparaît!), eh bien vous le verrez galérez pendant trois heures. Cela n'intéresse pas grand monde, et tant mieux. Cela laisse place à une communauté de viewers animés par la passion du support vidéo-ludique, qui voit en Hooper une sorte d'Eldorado, où la passion et la sincérité prennent le dessus sur l'aspect aseptisé, commercial et formaté que l'on peut retrouver chez beaucoup de ses "concurrents".
Je vois en Hooper un concentré d'authenticité, une sorte d'îlot préservé des flots destructeurs du marketing et de la commercialisation à outrance.
De surcroît, que dire de l'incroyable capacité d'éloquence qui le caractérise et le différencie si distinctement de la masse, de cet aura qui nous forcerai presque à l'écouter encore, encore et encore (et encore). Comme quoi, la passion, la vraie, est définitivement une source intarissable d'émerveillement et d'intérêt.
En bref... une voix, un charisme, ainsi qu'un discours brut, authentique et terriblement captivant. Pour notre plus grand bonheur.
Loul.