Avec LIVING WITH YOURSELF, Paul Rudd montre l'étendue de ses talents. Incroyable de bout en bout, il est bien servi par un scénario malin et une mise en scène léchée de Jonathan Dayton et Valerie Faris. La superbe Aisling Bea lui donne la réplique et illumine ses scènes par sa présence. Elle n'a pas à rougir face à la double performance de Paul Rudd et porte sur ses épaules un rôle bien plus complexe qu'il n'y paraît.
Timothy Greenberg utilise, avec le clonage, un canevas de science-fiction pour finalement creuser les thèmes de la crise identitaire, la vie de couple, les compromis et la lutte contre les épreuves de la vie. Néanmoins, le traitement de ces thèmes souffre parfois du bancal équilibre entre les différentes tonalités et un côté "dérangeant" qui peut en perdre plus d'un.
Pour autant, cela n'empêche pas Greenberg, avec sa fin intelligente, de nous laisser réfléchir sur ces thèmes en questionnant notre morale. En prime, une superbe séquence de danse vouée à être culte si cette série trouve le reconnaissance qu'elle mérite.