Cette première saison s’est montrée riche en surprises ! À la fois très satisfait, car j’y ai passé un très bon moment, et déstabilisé, parce qu’elle s’est révélée bien loin de ce à quoi je m’attendais. Si dans l’ensemble, je considère WandaVision au-dessus, Loki a d’excellents arguments pour se défendre. Le premier étant son étrangeté, sa bizarrerie, son extravagance. Difficile de mettre un terme sur cette atmosphère assez unique, presque aussi sournoise que son personnage, mais qui, pourtant, a réussi à me capter dès les premiers instants du premier épisode. D’ailleurs, l’ensemble de la série sera assez inégal, avec des épisodes très intéressants et captivants, et d’autres qui semblent disgresser au point de perdre aussi bien les personnages que les spectateurs. Un autre aspect de ce qui relève du bizarre et de l’insolite.
Un autre exemple est le personnage de Loki qui, de façon étrange, m’a bien moins attiré que dans les films tout en ayant l’occasion de nous montrer toute une facette intrigante du personnage. Là où pour Sophie, entre autres, je dois admettre que je n’ai pas vraiment accroché, que ce soit sa personnalité ou sa trame narrative, alors qu’elle aussi apporte quelque chose d’assez singulier (mais bon, si on ne devait retenir qu’un variant, ce serait bien sûr nul autre que Lokigator, n’est-ce pas ?). Un peu dans la même façon, j’ai beaucoup aimé le TVA, que ce soit par son atmosphère visuelle et sonore que j’ai beaucoup appréciée (un peu rétro-futuriste), le principe qu’il véhicule, l’idée derrière cette chronologie sacrée
que Loki et Sophie vont briser, lançant le multivers,
mais aussi ses personnages. Ravonna et B-15 d’une part, que j’ai beaucoup aimées pour ce qu’elles apportent dans le récit, mais aussi Mobius, dans une caractérisation propre à un personnage d’Owen Wilson.
Au niveau du casting, Tom Hiddleston est fidèle à lui-même et se régale comme jamais en tant que Loki. À l’image des personnages, j’ai beaucoup aimé Owen Wilson, mais surtout Gugu Mbatha-Raw et Wunmi Mosaku (le charisme et la sérénité qu’elle dégage, bon sang) ; un peu moins Sophia Di Martino. Sur le plan technique, j’ai beaucoup aimé l’ambiance sonore avec cette musique qui retranscrit très bien ce côté un peu étrange et bizarre dans lequel baigne la série. Niveau décors et effets spéciaux, je n’ai franchement rien à redire : tout est superbe et, comme je l’ai dit, j’ai beaucoup aimé les visuels choisis. Un peu moins convaincu sur la mise en scène, en revanche : malgré l’ambiance et l’atmosphère général, on sent quand même une empreinte télévisuelle (là où WandaVision n’hésitait pas à aller du côté du cinéma pour certaines scènes).
Bref, cette première saison de Loki est vraiment intrigante. Au-delà de ce qu’elle met en place et déclenche à l’échelle du MCU, son atmosphère unique et particulière, cette étrangeté qui semble animer chaque scène, la rende intéressante. Parce qu’au final, ça retranscrit assez bien le côté sournois et imprévisible du personnage et ça ouvre à des intrigues qui peuvent déstabiliser quand on ne s’y attend, mais qui s’ancrent, au bout du compte, assez bien dans la logique des comicbooks. La dernières scène, qui peut paraître rébarbative, en est le parfait exemple et c’est ce qui en fait sans doute ma scène préférée !