Six Années de rêves

Une des séries les plus marquantes de ces 20 dernières années. Faisant partie de la génération dorée des séries US de 2004 (avec Grey's Anatomy, Desperate Housewives...), Lost a su apporter un souffle nouveau aux feuilletons télé. Une seule et même histoire étalée sur six années, des scénaristes qui ne vous tiennent pas par la main en vous rappelant un évènement passé il y a plusieurs épisodes voir plusieurs saisons, afin de vous faire comprendre une scène.
Un univers qui se mérite, qui ne donne pas ses secrets facilement, qui nécessite du spectateur un certain investissement, une mémoire infaillible, afin de faire les rapprochements justes afin de tracer les formes d'une fresque mythologique cohérente.

Un casting fidèle, un éventail de personnages variés dont certains ont joui d'une écriture incroyable, des âmes en perdition (aussi bien au propre qu'au figuré), une musique orchestrale parmi les plus belles jamais composées pour la télé...

Malheureusement la série connait également un problème de rythme, entre des épisodes inutiles qui traînent en longueur, et des histoires capitales rushées par des malpropres, il en ressort une gestion du temps, de la vie de la série, mal fichue.

Mais finalement, que retenir de LOST? Six années de voyage, d'attachement pour certains personnages, six années d'hypothèses et de questions qui sont finalement encore plus importantes que les réponses. Un parcours initiatique aux multiples facettes, qui a su se conclure, ce qui se fait rare à la télé.

Pour conclure, je vais reprendre la phrase de Stephen King qui introduit Alan Wake, en la modifiant légèrement :

Stephen King a écrit, les mystères ne relèvent pas de la logique, et les expliquer n'aurait aucun intérêt, ça serait contraire à la poésie du Mystère. Dans une série de mystères, le spectateur demande sans cesse "Pourquoi?", mais il n'y a aucune explication, et il ne doit pas y en avoir. Ce sont les mystères sans réponse qui nous marque le plus, et dont on se souvient à la fin.