Love in the air mais dans le son

Complètement novice dans le monde des dramas asiatiques (ici thailandais), je ne savais pas à quoi m'attendre lorsque j'ai commencé cette série, qui a dû attirer mon attention dans un des réels proposé au hasard par mon feed instagram.

Surprise et confusion ont été mes premières impressions. En effet, j'ai tout d'abord été assez décontenancée par les différences notoires avec les séries occidentales que j'ai l'habitude de regarder. La musique, les gimmicks, l'acting, les dialogues... Tout est différent, et il m'a fallu un petit temps d'adaptation. Passé cette phase, j'ai pu me concentrer sur le fond, plutôt que la forme.

Effectivement, comme mentionné dans un autre commentaire, ça ''commence mal''. Un Payu dominant, presque prédateur, se jette presque littéralement sur un Rain ''clueless'', qui doit le repousser à plusieurs reprises pour qu'il s'arrête. Je suppose que, pour des adolescents, cela peut passer inaperçu, ou même être attirant, mais mon regard plus adulte ou plus habitué n'a pu s'empêcher de ''cringe'' face à cette scène non consentie tournée à la rigolade (apparemment c'est la norme dans les dramas... AH.). Heureusement, cela est bien rattrapé dans les épisodes suivants, et on passe à un jeu plus consenti qui ressemble davantage à ''qui va tomber amoureux en premier''. L'histoire entre les deux personnages devient attendrissante, plus profonde, plus respectueuse, et ça marche, on s'y attache. Je pense que l'alchimie entre les deux acteurs principaux y est pour beaucoup, puisqu'ils crèvent assez l'écran sur leurs scènes plus sentimentales ou plus intimes. A mes yeux, ils portent à eux deux la première partie de cette série, et parviennent à faire oublier ses quelques défauts.

Pour ma part, j'ai préféré la première partie centrée sur Payu et Rain, que la seconde centrée sur Sky et Prapai. Bien que leur histoire soit plus mature, plus sombre, et (presque) saine dès le départ, j'ai eu la sensation qu'elle avait été plus ''rushée'', et je me suis sentie moins emportée.

Comme aussi mentionné dans un autre commentaire, une attention particulière à été portée à la photographie. Il y a de beaux plans, de belles lumières, des contrastes, du sens dans l'image, et cela en fait une série très agréable et jolie à regarder. Les décors sont soignés, changent, et on a une sensation d'espace avec des plans larges, et des plans séquence. Il y a aussi un aspect métaphorique autour de la météo (puisque les personnages s'appellent, en traduction française, Pluie/Tempête, et Ciel/Vent), qui a été utilisé de manière assez intéressante, notamment pour appuyer les émotions des personnages concernés.

Mais par contre, le SON, bon sang. C'est même pas le stagiaire qui l'a fait, à ce stade. On peut entendre à plusieurs reprises des frottements sur le micro, qui poussent à croire qu'ils utilisent des micro cravates (piste validée puisque dans une scène on peut voir le fil du micro cravate en relief sous le t-shirt d'un acteur). Cela n'est pas grave en soit, mais peut être qu'un petit peu plus de travail en post-prod aurait pu régler ce problème. Toutefois, il est facile de faire abstraction de ce détail, qui ne dure que quelques secondes à chaque fois.

Tant qu'on est dans les défauts, il faut aussi mentionner le scénario qui, surtout dans la première partie, ne fonctionne vraiment que si on ne se pose pas trop de questions.

En bref, c'est une bonne série d'introduction dans le monde des ''dramas'', puisqu'elle est relativement édulcorée et qu'apparemment, il y a pire.

Il y a ce qu'il faut, là où il faut. Pour une série ''petit budget'', ça fonctionne. Elle est douce, attachante, drôle, pas trop longue, et permet de passer un bon moment.