Petite série sympatoche, mais prenante, portée à bout de bras par le charismatique (ô combien) James Nesbitt, Lucky Man explore à sa manière un peu tiède la porte jadis ouverte par le Intacto de Juan Carlos Fresnadillo.
Si on aurait aimé plus de folie et plus d'audace (beaucoup !), on y retrouve un concept similaire (soufflé ici par un Stan Lee hors clous - les siens, en tout cas -, dont on imagine bien qu'il n'a pas participé au-delà, à un caméo près), une approche "vue du commun" comme on les aime et un budget minimaliste (les quelques trucages ont du plomb dans l'aile).
Exit l'Espagne. Direction l'Angleterre, avec cette énième histoire de conspiration crapuleuse (formule indémodable), que la série ne perd jamais de vue malgré ses (fausses) tonalités stand-alone.
C'est cousu de fil blanc, c'est souvent naïf, (presque) toujours prévisible, les personnages sont un brin caricaturaux, mais ça sait ménager ses effets et tenir en haleine, pour peu qu'on suspende l'incrédulité sur le porte-manteau de l'entrée et qu'on se laisse porter sans trop d'esprit critique.
Je n'ai, pour ma part, jamais été époustouflé, mais je mentirais si je disais avoir suivi ça sous la contrainte.
Pour preuve : j'en reprendrai volontiers pour une saison 2. Sans remise de peine pour bonne conduite.