Dimanche infini

Dans ce vent d'émissions radios bien trop enfermés dans un schéma qui se répète à l'infini (Popopop où Par Jupiter sur la même station, par exemple) Edouard Baer semblait le candidat idéal pour venir y insuffler un vent de fraîcheur, une liberté de ton auréolé de son génie de l'improvisation.

Ainsi, si Lumières dans la nuit se voyait d'abord comme un remède contre le blues post-lundi et enregistré au Bel-Air avec sa bande habituelle et quelques copains, Edouard Baer (au grand dam de la directrice de la radio) a rapidement élargi sa proposition en se délocalisant dans plusieurs villes. Avec son arrivée, (jamais vraiment préparée) c'est ainsi toute une population qui s'agite, bienveillante et bien réveillée, même le dimanche soir tard dans la nuit.

D'échanges surréalistes en invités de marques assez éloignés du carcan promotionnel, Baer reprend la mission qu'il avait sur Nova en faisant encore plus fort ; Réveiller le dimanche soir et mettre en avant (et autrement) des lieux qui s'agitent, enrichis d'invités abordant des sujets toujours fort intéressants.

Il immortalise ainsi tout ce paysage pourtant triste en l'habillant de gens qui se battent et s’émerveillent encore malgré l'ombre du lundi qui s 'annonce. Offrant du live lorsqu'il en a le temps, Lumières dans la nuit remplit pleinement sa mission, avec les richesses et les défauts débordants de son animateur. Généreux, drôle et débordant de vie, les lumières éclairent la nuit d'un dimanche que l'on voudrait infini.