une production qui manque de singularité

La série cartonne sur Netlfix et confirme à la fois le talent et la popularité d’Omar Sy en France et dans le monde. Un beau succès qui vient couronner la bonne idée d’avoir imaginé une série à partir du personnage d’Arsène Lupin… même si dans le cas de cette production à très haut budget - avec l’Anglais George Kay (Criminal) comme showrunner et le réalisateur Louis Leterrier (Le Transporteur) à la mise en scène - tout n’est pas parfait, loin de là.

Car ce Lupin là est bien loin du gentleman cambrioleur romantique et anarchiste imaginé par Maurice Leblanc aux débuts des années 1900.

Ici, on a droit à une production certes solide, rythmée, proprement réalisée mais également assez formatée, destinée à plaire à un large public, dans un style plus proche des séries TF1 ou France TV que des productions Netflix type The Crown ou Le Jeu de la dame.
Une série dont le premier épisode ressemble à un spot publicitaire touristique pour la plus belle ville du monde et qui ne laisse augurer rien de bien folichon. Heureusement, la suite est plus concluante mais sans être renversante d’originalité pour autant.

La série joue autant sur l’aspect dramatique (le fils qui veut venger son père) que sur l’aspect thriller (genre Mission impossible à la française) mais ne convainc jamais avec ses fils scénaristiques trop gros pour passer et son côté surligné dans la narration.

Reste Omar Sy, très bien dans ce rôle taillé pour lui, mais avec un personnage au fond assez lisse.

Lupin est une production sympathique qui aura sans doute le mérite d’attirer sur Netflix une population nouvelle, différente de celle qui consomme habituellement de séries en streaming mais qui artistiquement se révèle assez décevante.

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