Le premier contact avec le SC nouvelle manière ne m’avait pas déplu, à vrai dire. L'ajout de nouvelles fiches est beaucoup plus fluide, plus besoin de passer par le feedback pour ce faire. J’ai apprécié l’amélioration des listes. Les différentes pages d’une listes sont à présent incluses dans un cadre, et non dans des pages à part entière, ce qui facilite leur parcours. Ce qui a permis de supprimer le bug qui empêchait de revenir sur la première page d’une liste au moyen du bouton retour du navigateur. Enfin, réduire la taille de la police de caractères sur les critiques est une bonne idée. Un peu de poudre aux yeux pour se consoler, c’est toujours ça de pris…
Je suis globalement d’accord avec les reproches incendiaires à l’encontre de cette nouvelle version. Nous y voilà. Un nivellement par le bas, c’est bien cela. Les analyses de la nouvelle refonte de SensCritique, m’ont permis de relever certains détails qui m’avaient échappé, tels le gros bouton de signalement en bas de chaque critique, et la quantité astronomique de publicités. J’étais curieux de savoir ce que ça donne sans mes adblockers.
Oh putain de bordel de merde.
Rien que le gros rectangle "accepter / refuser les cookies" annonçait la couleur. J’ai cru me retrouver sur un site people ou flash info du type Paris Match ou 20 Minutes. Les publicités prennent plus de place que le contenu du site, y compris entre les paragraphes des critiques.
Bon, eh bien je vais mettre sortir mon stock de tomates pourries et y aller de mon humble débriefing… Passons sur le nouveau webdesign insipide ou la disparition des dislikes – la première chose à m’avoir fait tiquer, mais ce n’est pas le plus grave. L’ancienne version de SensCritique, aussi perfectible soit-elle, restait à peu près vivable. La présentation des nouvelles sorties était louable, leur classement était intelligent. La nouvelle interface est inbuvable, à la fois surchargée et trop dépouillée. En bas de chaque critique, les liens vers des critiques du même auteur ou sur la même œuvre sont désastreux. La recherche d'oeuvre est encore plus fastidieuse et désordonnée qu'avant, avec par exemple les albums et morceaux randomisés ensemble sur la page d'un musicien.
Les bugs sont légion. Incohérences dans certaines données – notifications, commentaires, le nombre d’éclaireurs ayant noté telle œuvre –, liens morts – cliquer sur le label d’un album sur sa fiche SC renvoie à une erreur, et l’onglet commentaires de certaines critiques peut ne pas fonctionner. Ce qui me fait le plus rire, c’est la publicité que fait le site de ses nouvelles mises à jour. Ça ressemble en tous points aux pubs d’agences de voyage dans les couloirs du métro.
D’une manière générale, SensCritique croule sous son propre poids, tout simplement. Ce qui donne libre cours à la vanité absolue de certains utilisateurs – aboutissant à des floods, des trolls et des avis sans argument et très racoleurs – et la malhonnêteté intellectuelle d’autres – bien plus insidieuse – qui ne sont plus du tout maîtrisés. Non seulement du fait de la croissance exponentielle du contenu du site, mais aussi à cause d’un criant manque de réactivité du staff voire, selon moi, d’une accointance coupable entre la modération et certains utilisateurs… Je ne mets pas 1/10 parce que sur ce plan-là, ça n’est pas tellement pire qu’avant la mise à jour.
En indécrottable idéaliste, je rêverais d’un SensCritique au recrutement plus sélectif et à la modération plus présente (rien de nouveau sous le soleil), avec une ligne éditoriale claire, à la manière d’un webzine. Je peux toujours rêver…