Retour de flamme!!
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le 27 sept. 2016
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MacGyver version 2016, c’est un peu comme si tu prenais l’original culte des années 80, lui mettais un coup de peinture moderne, mais que le moteur calait dès le premier virage. L’idée de base est toujours la même : Angus MacGyver, un jeune agent secret bricoleur, utilise son génie en physique et en chimie pour se sortir de situations impossibles avec des objets du quotidien (surtout des trombones, parce que pourquoi pas ?). Sauf que cette fois, on dirait que le charme de MacGyver a pris la poussière quelque part dans un garage mal éclairé.
La première chose qui frappe, c’est la rapidité avec laquelle tout semble… trop lisse. Lucas Till, qui incarne ce nouveau Mac, a beau faire de son mieux, il manque quelque chose : ce petit côté cool et décontracté qui faisait de l’original un héros culte. Ici, tout est aseptisé, et même quand MacGyver crée un piège avec un chewing-gum et une pince à épiler, tu te surprends à hausser les sourcils plus qu’à t’émerveiller. Les gadgets sont là, mais ils n’ont plus ce charme fou de l’époque où MacGyver pouvait réparer un avion avec un élastique et du ruban adhésif. Maintenant, c’est plus "regarde, j’ai piraté un satellite avec mon iPhone !", et ça, ça manque de magie.
Côté scénario, disons que les auteurs ont dû utiliser un trombone pour bricoler l’intrigue, et que ça ne tient pas toujours très bien. Les épisodes se succèdent avec des missions qui se veulent haletantes, mais qui finissent souvent par être plus prévisibles qu’un dimanche pluvieux. On a l’impression que la série coche toutes les cases du manuel du bon petit agent secret, mais sans jamais prendre de risques. Même les méchants semblent être sortis d’un générateur automatique de vilains de série B, et les enjeux ne paraissent jamais vraiment… urgents.
L’un des gros problèmes de cette version, c’est qu’elle tente de jouer sur la nostalgie tout en essayant d’être hyper-moderne. On te balance des références à l’original (pour les fans old school), mais on te noie aussi sous des effets spéciaux numériques qui ne font que masquer le manque de substance. Le côté ingénieux du MacGyver original, où chaque solution te surprenait, laisse place à des raccourcis narratifs où tout est un peu trop facile, trop rapide. Le MacGyver des années 80 faisait du bricolage une forme d’art ; celui de 2016 semble juste feuilleter des tutos YouTube avant de passer à l’action.
Et puis, il y a l’équipe de soutien autour de MacGyver. Parce que, oui, cette fois, Mac n’est plus vraiment un loup solitaire qui résout les crises internationales avec un couteau suisse. Il est entouré d’une équipe, dont Jack Dalton (joué par George Eads), son acolyte bourrin mais sympathique. Le duo pourrait fonctionner, mais là encore, la dynamique n’a pas la même alchimie que dans les séries d’action qu’on adore. On sent que les scénaristes veulent injecter de l’humour et de la camaraderie, mais ça sonne souvent faux, comme si l’humour et les punchlines étaient calculés à la seconde près.
Visuellement, la série tente de te vendre de l’action à grande échelle, avec des explosions et des courses-poursuites à la pelle. Mais tout ça manque cruellement d’âme. C’est comme si chaque explosion était là pour te faire oublier que l’intrigue avance aussi vite qu’un escargot sur un terrain miné. Et pourtant, malgré les gros moyens mis en place, tu ne peux pas t’empêcher de te demander si ce n’est pas un trombone géant qu’il faudrait pour relancer l’intérêt.
En résumé, ce reboot de MacGyver tente de faire revivre la magie de l’original, mais sans vraiment capturer ce qui rendait la série si géniale à l’époque. Les gadgets sont là, les missions aussi, mais tout semble un peu trop préfabriqué, trop lisse, et sans ce charme qui faisait de chaque épisode des années 80 une aventure inoubliable. Si tu cherches de la nostalgie, tu risques de rester sur ta faim. Et si tu espérais un MacGyver moderne qui dépote, tu te retrouveras à chercher un autre trombone pour bidouiller ta télécommande… et passer à autre chose.
Créée
le 21 oct. 2024
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