Les anglophiles se régaleront
Quatre vieux potes d'école acceptent l'invitation d'un cinquième sur une île paradisiaque. Et tout part en cacahuète. En quelques heures, les voilà mêlés contre leur gré à d'obscures histoires de trafic de drogue et d'espionnage. Comment sauver sa peau quand on n'a aucune expérience de terrain ? Comment survivre quand les seules personnes entre les mains de qui on doit remettre sa vie ne sont que de vieux camarades avec qui on ne partage que des ex et des souvenirs de potaches ?
Philip Glenister, John Simm, Marc Warren et Max Beesley révèlent tout le talent dont les fans de séries britanniques les savent capables dans ce quatuor particulièrement crédible de quarantenaires en pleine crise d'identité, multipliant les gaffes et les pires décisions de leur vie. Filmée avec cette touche inimitablement pince-sans-rire et dérisoire typique de certains studios londoniens, Mad Dogs verse moins dans le thriller que dans la satire et réussit brillamment à capter l'attention par une réalisation fignolée, une photo impeccable, des dialogues savoureux et un jeu d'acteurs magistral.
Bien sûr, tout n'est pas parfait. La cohérence s'effrite parfois un peu sur les bords, au fur et à mesure des saisons et de cette accumulation de déboires qui semble n'avoir pas de fin. La légère teinte "bad trip" que la série prend à partir de la troisième saison ne plaira peut-être pas à tout le monde. Mais malgré la houle, la rigueur d'écriture parvient à tenir le cap et les promesses de Mad Dogs, jusqu'à la conclusion de l'épisode 4x02, sans jamais chavirer.
Quatorze épisodes de 45 minutes, ça se regarde en un week-end sans trop forcer. Allez-y les yeux fermés. Enfin non, pas fermés... Enfin, allez-y, quoi.