Ebauche de critique suite au visionnage de la première saison, aussi léchée qu'un chouilla ennuyeuse...
Mad Men, série encensée par le public comme la critique, plonge le spectateur dans le lustre des années soixante, version Madison Avenue, New York, domaine des agences de publicité réinventant la consommation.
Sans fil rouge, parfois même sans réel scénario, chaque épisode nous invite à explorer les facettes de cette époque si proche et si lointaine à la fois. Les hippies n'étaient pas sur le devant de la scène, le rock était tout juste toléré, le tabac n'était pas encore nocif et ses volutes de fumées peuplaient les bureaux, les maisons et les transports en commun, l'alcool était aussi indispensable que l'eau, les négros restaient à leur place de sous fifres, les femmes étaient bonnes à sauter sans conséquence ou à s'occuper du logis, les costumes étaient parfaitement ajustés et les brushings aérodynamiques.
Tout allait pour le mieux dans ce meilleur des mondes d'hommes, où l'appétit du consommateur devait être stimulé autrement pour poursuivre la marche en avant triomphante des états unis capitalistes d'amérique.
Pas de scénario donc, seulement des personnages, avec pour épicentre Donald Draper. Responsable création, marié, deux enfants, une maitresse et quarante cigarettes par jour accompagné de quelques verres. On croit à une esquisse d'histoire autour de son passé opaque, mais finalement qu'importe, tout l'intérêt de cette série repose sur la minutieuse reconstitution de cette époque, au point que c'en est le principal, si ce n'est le seul intérêt de la série.
Pas de cliffangher, pas de situations rocambolesques, de poursuites ou même de tension. Tout est lisse, affuté, parfaitement agencé, sous entendus et regards en coins sont maitres des lieux.
Une belle réussite artistique donc, une ambiance parfaite, une histoire pour le moment à peine balbutiée.