Il est difficile de parler de cet animé sans dénaturer son histoire passionnante et haletante, mais on va tenter.
Madlax est le nom de code d'une jeune fille dont le travail est tueuse professionnelle. Dans le pays en guerre civile de Gazth-Sonika, Madlax a une réputation de mercenaire aux capacités supernaturelles, mais qu'on verra comme une tueuse au grand coeur dès le premier épisode, obsédée par son passé et les 6 premières années de sa vie dont elle n'a AUCUN souvenir.
En parallèle, en France apparemment (en tout cas à Nafres, ville avec un drapeau français devant sa mairie), Margaret Burton est une jeune lycéenne issue du milieu aristocratique vivant une vie paisible avec sa servante Eleanor. Margaret semble souffrir d'une amnésie profonde suite à un choc effroyable dans le passé : la mort de ses parents dans un accident d'avion auquel elle a miraculeusement survécu. Chose étrange : le seul mot qu'elle savait prononcer à son retour était « Madlax ».
Aussi différentes qu'elles paraissent, Madlax et Margaret sont étroitement liées par des liens mystérieux et par un livre saint recherché par une organisation de l'ombre, Enfant.
L'animé ne comptant que 26 épisodes, son histoire complexe (mélant politique, guerre et surnaturel) se déroulera sans temps mort ou presque.
Niveau technique, l'animé n'a pas à se cacher : on a droit à des visuels magnifiques, le pays de Gazth-Sonika étant très beau (quand les Baysplosions© ne le polluent pas), avec un petit côté de paradis tropical que ne renierait pas Far Cry ou Crysis. Les animations sont plutôt bonnes, mais on en profitera peu, les combats étant relativement rares.
Chose forte : les créateurs ont réussi à faire de Madlax un personnage très charismatique, grâce notamment à un vrai travail sur son regard (on a l'impression de lire constamment la tristesse dans ses yeux).
La musique ensuite. Un mot : superbe. Un mélange de chants religieux quand ça concerne Le Livre, des musiques typiquement françaises avec accordéon quand ça concerne la France, des trucs assez énervés avec chants féminins le tout sous une grosse sauce électro. Et quelques passages poignants au piano, bien sûr. Sans oublier les très bons génériques d'ouverture et de fermeture !
Un petit bémol peut-être ? Ce côté « manga de frustré ». Comme si on avait fait cet animé juste pour amener des relations super ambiguës entre chacune des héroines. Eleanor, la servante de Margaret, semble sans arrêt vouloir lui sauter dessus, Vanessa et Madlax se massent le dos, ...Pas de panique, il n'y a pas de fan service pour autant, la série se focalisant sur son ambiance et son histoire.
Passionnant, beau et intrigant, Madlax est un animé trop méconnu et qui mérite plus que de rester dans l'ombre de Noir (par les mêmes créateurs et avec la même base au niveau du scénario).
Je recommanderai, mais à ceux qui n'ont pas encore vu Noir, pour pas qu'ils trollent.