J’ai adoré Maid, principalement par ce que la série développe un personnage principal féminin complexe, indépendant, mais avec des failles profondes qui offrent à mon sens une analyse plus large du rôle de la femme dans le couple hétérosexuel à notre époque moderne. Elle met aussi l’entraide au féminin à l’honneur mais sans fioritures ni aucun arrangement avec la réalité (lutte des classe, santé mentale défaillante…) ! Mais ce que j’ai préféré, c’est le fait que la série décrypte aussi bien les ressorts de la violence domestique et de l’emprise dans le couple hétérosexuel, avec une nuance rarement égalée : le méchant (l’homme violent) n’est pas « «vraiment » méchant, il souffre aussi d’un passé traumatisant et est capable d’une tendresse et d’une attention qui n’a d’égale que sa cruauté et sa dangerosité, il semble victime de ses démons, on le trouve parfois même sympathique malgré nous et c’est juste horrible ! Et puis il y a les les mécanismes classiques : l’isolement, la dépendance matérielle, la pression sociale des amis en commun et même de la famille pour rester malgré l’abus, le masque sympathique que porte l’homme violent en public et qui fait douter, les phases de réconciliation et de belles promesses qui font revenir dans les moments de faiblesse, les souvenirs traumatiques de l’enfance qui resurgissent…
Alex c’est la mère dévouée, la femme domestique, elle offre un soutien émotionnel à son homme, elle renonce à tout pour lui, au confort, à ses rêves et surtout à son bien être peu à peu… elle incarne à mon sens le féminin sacrificiel.
Pour raviver encore mon côté misandre, la série dépeint une galerie de portraits d’hommes tous plus égocentriques, manipulateurs et méprisables les uns que les autres : entre le petit ami violent et manipulateur, le père violent et menteur, le « beau père » arnaqueur et le pseudo ami chevalier servant qui rend service en attente de faveurs se.uelles et qui se défile quand il comprend que ça n’arrivera pas !
Une série nécessaire lorsqu’on qu’il a été statistiquement démontré que c’est dans leur vie de couple que les femmes subissent le plus de violences psychologues et physiques.