Malcolm c’est la première série que j’ai réellement suivie, quand j’étais petit et que ça passer sur M6, j’ai tout de suite accroché, souvent, on prend cette série pour un show simple un peu con qui fait rire les ados stupides, mais maintenant que je suis plus grand, je me rends compte que cette série restera une des plus innovantes.
En effet Malcolm n’est pas juste une sitcom banale comme on en fait des dizaines, ici on nous épargne les horribles rires préenregistrés, les leçons de morale qui cassent tout l’humour de l’épisode, Malcolm refuse tous ces critères pour créait sa propre identité, d’abord, le fait que le personnage s’adresse directement au téléspectateur, cela rend la série tellement plus intéressante, plutôt que d’essayer de nous faire comprendre ce que ressent le personnage, il nous le dit directement, comme si on faisait partie de la famille.
Mais sans parler de la réalisation, Malcolm est une série qui étonne à chaque épisode et c’est là que l’on se rend compte que Linwood Boomer est un véritable génie, les situations sont tellement tirées par les cheveux, c'est grâce à ça que la série fait rire, comme cette scène où les trois garçons envoient leur grenouille morte dans le ciel attacher à un feu d’artifice à l’aide de leur père, le tout fait d’une manière très sérieuse, ou encore la dernière action de celle-ci qui est tellement imprévisible qu’il est impossible de ne pas rire.
La série est presque immorale, par son humour souvent très noir, sur le handicap de Stevie, les méthodes d’éducation des parents, mais qui est aussi très intelligente, on atteint parfois de grandes réflexions, bien sûr, celles-ci sont surmontées d’humour comme quand Reese s’envole chercher Dieu grâce à des ballons d’hélium. Malcolm renferme un grand nombre de sujet de société, la pauvreté, la sexualité, la morale bien sûr, qui évite tout genre de discours moralisateur prévisible, avec ce dialogue magique par exemple :
« Tu veux savoir ce qui se passe quand on meurt ? Ben, on est mort, c’est tout. »
« Chérie, c’est un peu réducteur. En fait, mon garçon, après la mort ton corps subit tout un tas de changements fascinants. D’abord il se met à gonfler comme un ballon, et se ratatine comme un raisin sec. Ensuite, des tas de petits microbes qui sont invisibles mais qui sont déjà en toi se mettent à dévorer toute ta chair et c’est comme ça que tous les éléments du corps humain retournent à la terre. Et puis il y a aussi ceux qui disent que les cheveux continuent à pousser mais tu sais, c’est un mythe. En fait, c’est ta tête qui se réduit. »
Et puis ses personnages, tous sont différents, de Malcolm, l’intello égocentrique, Reese, le débile, grosse brute qui découvre difficilement le monde des grands, Dewey, le petit qui n’est pas si idiot que sa et qui, en grandissant, devient même celui le plus « normal », Francis, l’ado rebelle, qui n’écoute pas sa mère ni quelconque autorité, Hal, le père resté bloquer dans sa jeunesse, et enfin Loïs, la mère avec toutes ses responsabilités. Et surtout, ses dizaines et dizaines de scènes toutes plus cultes les unes des autres.
Je terminerais en disant que tout le monde connaît Malcolm, mais parfois, il faut essayer de voir au-delà de la simple série drôle qu’on regarde le dimanche midi en famille.