Quand être un agent secret signifie survivre à un scénario en roue libre

Si Agents of S.H.I.E.L.D. était une mission, ce serait un plan hyper élaboré qui tourne mal dès la première minute… mais que tout le monde continue comme si de rien n'était.

Le concept est censé être simple et cool : on suit Coulson (oui, il est vivant, ne pose pas de questions) et son équipe d’agents qui gèrent les affaires secrètes de l’univers Marvel, entre espions, aliens et menaces bizarres. Mais très vite, la série décide de partir en freestyle complet, enchaînant les intrigues WTF, les voyages dans le temps, les réalités alternatives et les résurrections surprises.

Le gros point fort de la série, c’est son côté ultra-divertissant. Les personnages sont attachants (coucou FitzSimmons, le vrai OTP du show), les twists sont parfois brillants (et parfois juste là pour combler du vide), et certaines saisons réussissent à vraiment surprendre avec des arcs ambitieux (coucou l’HYDRA et l’espace).

Mais voilà… Agents of S.H.I.E.L.D., c’est aussi une série qui semble constamment réécrire ses propres règles. Un personnage meurt ? Pas grave, il revient. Une intrigue se termine ? Non, en fait elle revient aussi. Le ton est sérieux ? Attends, non, c’est devenu une sitcom de l’espace. On sent que les scénaristes ont improvisé une bonne partie des saisons, et certains arcs donnent l’impression de jouer au bingo Marvel avec les tropes du genre.

Et puis, niveau budget… on sent que la série a parfois du mal à suivre ses ambitions. Les effets spéciaux sont inégaux, certaines scènes d’action sont dignes d’un fan-film, et le lien avec le MCU est si flou que même Kevin Feige a dû oublier que la série existait.

Au final, Agents of S.H.I.E.L.D. est un rollercoaster bordélique, qui alterne entre épisodes géniaux et longueurs frustrantes, mais qui reste un bon divertissement si on accepte de ne pas trop réfléchir à la cohérence. Un show qui prouve que le S.H.I.E.L.D. est peut-être tombé… mais que sa série, elle, a continué envers et contre tout.