Un an après la sortie de la saison 1, on remet le couvert avec un bon binge watching.
Monsieur Nelson Fisk est enfin sous les barreaux, le crime serait en baisse dans la ville de New-York. Daredevil avec son costume tout beau, tout neuf (cousu par les délicates mains de Melvin), a donc besoin d'un nouveau adversaire. Ne bougez pas, un espèce de psychotique entre en scène, dégommant au passage tous les autres vilains, mais sans être au goût de Matty.
Un psychotique ? Peut être pas !
Entre donc en scène Frank Castle, aka the Punisher. Le déroulement de son histoire est fait au pinceau. Si au départ, on le prend pour le fou criminel qu'il semble être, Frank est en fait un homme avec un plan précis, et une motivation en béton. Coupé entre scène de bang bang et de dialogues avec Daredevil, son personnage est dévoilé peu à peu avec efficacité sans entrer dans les violons. Si son personnage est sur-violent, que, comme le condamne Daredevil, il tue sans apporter une vraie justice, j'apprécie ici de trouver presque un anti-héro, qui jusqu'au bout suivra sa propre ligne de conduite, se tiendra à ses principes. Le personnage est torturé à souhait par la mort de sa famille qu'il fera tout pour venger. Et son évolution tout au long de cette saison est plus que grandiose. Je tiens à souligner, surligner, mettre des néons et tout le tintouin sur la performance de Jon Bernthal, acteur que je découvre ici, et qui me donne sérieusement envie de suivre sa carrière. On croise les doigts pour un potentiel spin-off de la part de Netflix sur ce personnage.
En parlant de Spin-off, vous la sentait arriver à gros pas la saison 3 avec son cross-over avec Jessica Jones. Prévisible? Forcément. Mais tellement bien amené. Car plutôt que de faire croiser tout bêtement les deux tendus du string, pourquoi ne pas se faire se croiser leurs mondes respectifs, petit à petit, via leurs proches, via tout sauf eux. J'attends avec impatience la suite des événements.
Tant qu'on en est dans les spoilers :
Je grince regrettablement des dents pour Elektra et les violons que Matt et elles sortent à la fin de la saison. Moi qui suis généralement en faveur d'une bonne romance, là, on nous pousse vers du mélo très mal mis en scène et totalement inutile. On ne comprend plus qui Matt veut vraiment, on ne comprend pas pourquoi tout à coup Elektra devient plus importante que New York elle même, ville qu'il a promis de protéger, au prix de son amitié et affaire. Mais allez, jetons ça par la fenêtre pour la jeune et létale ex-copine.
Elle aussi ancienne étudiante de Stick, on se demande presque ce que Matthew lui aura trouvé. On parlait de Frank le psychotique, je vous en présente une vraie, dans le genre "j'ai commis mon premier meurtre à l'âge de 12ans juste pour voir si j'en étais capable". C'est pas sa faute, blablabla, élevée comme une guerrière, blablabla, arme ultime de The Hand, blablabla, on se demande quand même ce que "Saint-Matthew" fait encore dans les parages.
Elektra, nouveau personnage de la série, qui visiblement restera parmi nous, ne sera vraiment pas mon personnage préféré de cette saison. Si j'étais contente qu'on se débarrasse enfin de cette pourriture de Fisk, je serais contente qu'elle ne soit pas aussi présente dans la prochaine saison. Mais apparemment, très peu de chance vu la fin du dernier épisode.
Globalement, un poil trop violent et sanglant dans l'inutile par fois, mais on apprécie encore et toujours ces magnifiques plans séquences de bastons (aka les escaliers).
Parfois trop mélodramatique, et un Matt qui fait le yoyo entre les jeunes femmes de la série, la progression de l'histoire et des personnages laisse promettre une prochaine saison tout aussi intéressante.
Il semblerait que ma critique se soit transformée un peu en mini rant, mais promis, cette série, cette saison vaut vraiment 13h de votre vie.