Daredevil, vraiment ?

Vraiment, je me suis posé cette question. Après le film avec Ben Affleck (bien affligeant mais comportant quelques scènes répondant aux demandes de fans de comics books dans mon genre), Daredevil semblait être un personnage mort-né pour le media audiovisuel.
C'était sans compter Netflix.
La plus grande réussite de la série, est sans doute l'antagoniste principal.

Parfaitement interpreté par un Vincent D'Onofrio aussi talentueux que dans un Full Metal Jacket, il représente tout le contraire du héros de la série, un antagoniste parfait, aux buts opposés, qui avec l'aide des réalisateurs devient juste culte. Très franchement, comment ne pas se sentir proche de lui, d'une façon ou d'une autre ?

La maison Marvel me souffle. Après les Gardiens de la Galaxie, elle arrive à poser ses gros pieds dans le monde de la série TV, en dévastant tout. Alors évidemment, ne vous attendez pas à du Soprano ou du Breaking Bad. Mais la qualité est là . Nous nous retrouvons avec une série de super-héros qui n'hésite pas à user de dialogues, de psychologies, de beaucoup de subtilités auxquelles on ne s'attendrait pas.

Sans concession, la série fuite de sang, de violence, de terribles affrontements et de dures réalités. Elle rompt totalement avec le MCU (Marvel Cinematographic Univers) classique. Elle est d'un vent de fraîcheur fou, à un tel point que ça vous fait trembler pour les projets futurs du MCU. Jusqu'où iront-ils ?

Sans conteste, pour ma part, Daredevil est la meilleure surprise de cette année. Haletant, sans concession, morbide, profond, violent, il développe le "super-héros" dans toute sa splendeur. Une version filler du Dark Night. Et une foutue réussite.