Buffy et Faith ont eu un gosse : Jessica !

Pour les plus jeunes qui n'ont pas connu, c'est une série créée par J. Whedon (que vous connaissez sans doute plus pour ses Avengers ), où une petite blonde savate de vilain vampire/démon/divinité avec sa superforce. Faith, s'était son alter-ego négatif, brune bad-ass masquant ses blessures personnelles sous une épaisse couche de "j'm'en cogne du monde slash rebelle".

11 éme épisodes de Jessica Jones et j'ai toujours l'impression de regarder un spin-off de Buffy contre les vampire.
Mais sans les vampires, sans l'humour de Whedon, le décalage ou le second degré.
"Faith" Jones est un erzatz de série de super héros où l'on suit l'accablement contagieux de l'héroïne au regard bovin, et défini par sa veste en cuir noire. Mettez lui une robe (ep 10) et vous réaliserez brutalement que sorti de son accoutrement de teigneuse de seconde zone - ou de l'éclairage- l'actrice ne dégage absolument ni charme ni "ténébritude" lié à son talent d'actrice. Seule la mise en scène et le département des jeans et cuir/botte/mitaine noire font exister le personnage à l'écran. Non, donner l'impression qu'on a le soleil dans les yeux même de nuit, ça ne compte pas comme du talent.
Le reste du casting est plutôt standard, et fonctionne au minimum syndical. Seule exception qui je trouve mérite d'être noté, Colby Minifie (la voisine bruyante de Jessica ) qui se donne à fond, donnant un caractère bien particulier à un personnage pourtant tertiaire.
Le "bad guy" est bien écrit, mais la mise en place est brouillonne, au point d'avoir en plein milieu de saison la nécessité d'épisodes d'exposition, à grand renfort de flashback pour comprendre les personnages. Revoyez Daredevil et sa façon d'introduire les deux protagonistes, deux facettes d'une même pièce, et vous comprendrez mon impression d'avoir subi 11 épisodes d'un feuilleton des années 90.
Les bandes annonces et l'affiche (BA où l'actrice n'est pas visible, et certaines affiche où JJ jette sa carte de PI, on dirait que c'est une autre actrice dessinée) sont plus motivante que la série elle-même. Autant j'ai adoré Daredevil pour sa construction, la mise en place des personnages, tout en gardant un petit côté action pas déplaisant, autant ici c'est une lamentable succession de clichés prévisible, d'intrigue secondaire aussi interessante que les ingrédients d'un paquet de riz (mis à part pour regarder miss Matrix tripoter une blonde).

Merci d'ajouter des vampires hémophile bisexuel constipés à la prochaine saison, au moins j'arriverai peut-être à regarder un épisode entier sans faire de pause faute d'interêt.

PS : Ah et sans oublier la syndicale scène Netflix du héro aux chiottes. Ca ne sert à rien. C'est complètement inu... à moins que... l'actrice essayait peut-être de nous dire quelque chose...et ce type-là, qui écrit "help me" avec du ketchup... mais oui, je comprend tout ! Je vais rajouter 10 étoiles finalement, sinon je crains pour la vie du casting...