Je n'étais de prime abord, pas très emballée par le pitch de la série. La thématique de la santé mentale est souvent mal abordée, complètement romancée ou bien stéréotypée.
Il a fallu que je commence le deuxième épisode pour que la magie fasse effet.
Dans mental, l'équipe de la série cherche à vous faire voir l'intérieur, le mécanisme. Personne ne vous pousse à vous demander désespérément pourquoi mais plutôt comment.
Le principal point fort de la série est l'écriture et la construction de ses personnages. Tous ont un rôle à jouer auprès des autres en plus du leur. Il ne s'agit plus de les voir se soigner mais juste essayer de vivre, ce qui donne un aspect très naturel et immersif.
Aucun n'est laissé de côté comme on peut souvent le voir dans des séries télévisées à petit budget. Chaque histoire se voit évoluer et résolue au cours des deux saisons.
Il était dans la volonté du scénariste d'allier le drame et la comédie pour dédramatiser le sujet. Et bien, je vous promet que vous n'en resterez pas indem. Le spectateur fluctue en permanence entre le rires et les larmes, les grosses larmes. Vingt épisode d'une vingtaine de minutes... C'est très court. Et pourtant, on s'attache sans mal à ces ados dont le jeu est, par ailleurs, très bon. L'équipe de soignant a le droit aussi à son développement, si certains vous feront rire au possible, vous aurez envie de claquer les autres. Jamais dans la demi mesure, tout est d'une justesse imparable.
Le dernier point qui mérite à lui tout seul de regarder la série en boucle, c'est le génie de sa mise en scène. Comment faire une série dynamique et colorée sur un sujet aussi complexe sans que jamais ce soit de trop ?
La série tourne beaucoup autour (du running gag) de l'art thérapie. Mais beaucoup d'images artistiques sont utilisées pour dépeindre la vision de la vie, le système, des patients. Des chambres des patients aux grands événements de la série, tout est parsemé de paillettes, de couleurs pastels et de planètes lointaines.