Leçon 1 : prendre un classique de la SF, avec un scénario de pure anticipation, posant de vraies questions humaines et sociales, et dégager tout ça parce que c'est trop compliqué pour le plouc de base sur son canapé. On va juste garder les effets spéciaux, ça ça plaira aux bouseux.
Leçon 2 : prendre n'importe quelle histoire, et en faire une énième série policière avec le flic pas doué qui se fait aider par un type lambda pour résoudre ses enquêtes. Parce que c'est connu, les flics sont pas compétents, ils sont pas fichus de faire leur boulot tout seuls.
Leçon 3 : on est à la tv américaine, faut respecter les quotas, dont il faut qu'un des héros soit un black. Si possible, une bombasse black, ça passe encore mieux.
Vous l'aurez compris, si vous avez aimé le classique Minority Report, passez votre chemin. Le contexte est le même (précrime a été abandonné, les precogs ont été mis à l'abri dans un lieu secret, on est dans un futur où tout le monde est fiché, tracé), mais on oublie la complexité de l'histoire, on garde juste l'époque (pour justifier la pléthore d'effets spéciaux) et le principe du precog qui peut voir les crimes à l'avance (sauf que ce couillon en a visiblement pas eu assez d'être séquestré pendant toute sa vie, il en redemande et cherche à empêcher des crimes grâce à ses bouts de visions).
Le reste est anecdotique. Le premier flic que le precog rencontre est une fliquette qui est à fond dans les precogs et qui va donc tout faire pour l'aider. L'enquête est tout ce qu'il y a de classique, de déjà vu. Et le pire, c'est que les habitués de séries comme moi remarqueront immédiatement qu'à part les deux acteurs principaux (et le mec qui gardait le Temple dans le film Minority Report), il n'y a qu'un seul visage qu'on reconnaîtra : et forcément c'est le coupable. Ben oui, parce qu'on va pas filer le rôle du meurtrier à un figurant, faut pas déconner. Mais du coup niveau suspense......... zéro pointé. Comme le pilote entier en fait.