Misfits est l'archétype de la série qui n'a pas eu droit à la reconnaissance qu'elle mérite.
Des super héros encore ? Oui, mais pas comme les autres. Vous avez déjà entendu ça et vous êtes toujours frileux à l'idée de plonger dans l'univers de Misfits ? Ne vous laissez pas refroidir par un thème vu et revu notamment au cinéma ces dernières années. Glissez-y l'orteil et d'ici quelques minutes vous ne pourrez plus vous en passer. Et, avantage pour vous et pas des moindres la série étant entièrement diffusée vous n'aurez pas à subir la longue attente hebdomadaire entre les épisodes puis annuelle entre les saisons.
Cassages de gueules, soupçon de drogue et une pincette de sexe. Mais aussi, du trash, de l'humour, de la violence, des propos crus parfois difficiles, la série britannique d'Howard Overman, pourrait être décrite comme un combo bien senti de Kick-ass et Skins. Et encore, c'est pour vous donner un aperçu d'une série qui ne mérite d'être définie que par elle-même.
Misfits ce sont des personnages attachants, haut en couleur, charismatiques, totalement barrés, certains dotés de supers pouvoirs stylés... ou pas d'ailleurs. Des acteurs inconnus pour la plupart du grand public et absolument excellents (Coucou Iwan Rheon). Mais également une mise en scène, un montage qui soutiennent avec brio le thème et l'ambiance à la fois morbide et un peu dingue, il faut le dire, de la série.
Misfits c'est un scénario solide et déjanté, pas trop complexe pour ceux qui préfèrent poser leur cerveau mais assez fourni pour satisfaire ceux qui se délectent de repérer le moindre détail afin de deviner la suite.
Seul bémol, mais difficile à éluder : le départ d'un des acteurs phares en plein milieu de la série. Un personnage aussi détestable qu'adorable. L'intrigue met un peu de temps avant de se remettre en place après ce départ grandement critiqué par les fans. (Un certain nombre de spectateurs a lâché la série à ce moment là.)
Alors c'est bien simple, si vous n'arrivez pas à vous défaire du Misfits des débuts vous serez déçus, vous aurez sûrement du mal à vous accrocher la saison suivante (mais ça valait quand même le coup). Néanmoins, il est fort possible, qu'en laissant un peu de temps aux nouveaux personnages et à tous les enjeux qu'ils dégagent, que vous tombiez peu à peu sous le charme de la 2de génération de Misfits (la patte de la série ne disparait jamais vraiment).
Ici, le flegme britannique est partout. Surtout, la série se termine quand elle le doit, "comme elle le doit". La boucle est bouclée et lorsque le générique de FIN déroule vous êtes aussi satisfait que triste de voir une telle bouffée d'air frais s'évaporer aussi vite qu'elle était apparue.
ps : la bande son est une tuerie