Septique

Féru d’anticipation et de science-fiction, la proposition était tentante. J’avoue être très déçu et je vais essayer d’expliquer pourquoi en toute subjectivité, puisque ça n’est que mon avis. Je ferai une différence entre la saison 1 et la saison 2. La saison 1 est polluée par des personnages aux comportements grotesque et par des dialogues dignes des séries B policières françaises. On n’exprime qu’un sentiment : la colère. Les dialogues sont puérils et noient le sens de l’histoire. D’ailleurs on se demande si l’histoire en a un. On a l’impression que le scénariste tâtonne au fil des plans sans savoir où il nous emmène. Au passage, il n’hésite pas à emprunter aux standards du genre. Les martiens qui colonisent la terre pour échapper à une planète Mars qu’ils ont détruite, le portail spatio-temporel entre les mondes, l’élue qui est la solution à tout, le milliardaire fou ( un clone d’Elon Musk) qui est près à tout sacrifier pour sauver sa peau, de Matrix à 2001 l’Odyssee de l’espace en passant par Stargate, Mission to Mars et For all Mankind, tout ça a déjà été fait et bien mieux. Pourquoi remâcher du blockbuster pour en livrer une sous version mal ficelée avec des seconds couteaux du petit écran peu crédibles, dés effets spéciaux en carton, des combinaisons spatiales conçue par H&M et des incohérences flagrantes comme la rentrée fumeuse dans l’espace martien alors que Mars ne possède pas l’atmosphère nécessaire à embrasement du vaisseau. L’intérêt tombe très vite avec l’intrigue dans les tréfonds de l’absurde. On comprend vite que Jeanne est la clé d’un mystère qui le reste à la fin de la première saison, mais on se dit que la seconde livrera ses secrets. Le scénario ouvre de nouvelles abysses qui resteront béantes. Qui est Jeanne ? Pourquoi elle ? L’opacité perdure. Je n’ai pas trouvé où voir la saison 3 qui montrera peut-être comment tout s’imbrique et dans ce cas je promets de faire mon mea-culpa sur sens critique. Cependant, point positif, le récit est plus fluide, les flashbacks se révèlent judicieux et bien amenés. La relation père fille entre William et Alice est intéressante. Toutefois, l’idée de la scène où Alice est inactivée par une tirade d’Homère est encore une fois empruntée à un autre film dont le titre m’échappe. Au global, j’ai le sentiment d’avoir insisté jusqu’au bout, persuadé que les pièces du puzzle allaient finir par s’imbriquer parfaitement, mais en vain.